La France doit s’opposer à un renouvellement de cinq ans de l’autorisation pour le désherbant controversé glyphosate, disant qu’il devrait être de trois ans à la place. La Commission européenne doit proposer l’option quinquennale à une réunion des Etats membres à Bruxelles jeudi. Les militants écologistes réclament une interdiction permanente, invoquant des craintes que l’herbicide puisse causer le cancer.
« La position de la France est de trois ans », a déclaré mercredi le ministre de l’Environnement Nicolas Hulot aux médias français, ajoutant qu’il voterait contre un renouvellement de cinq ans.
La Commission européenne a d’abord recommandé un renouvellement de 10 ans lorsque l’autorisation actuelle expire le 15 décembre, mais a rencontré l’opposition des États membres, y compris la France.
Les militants écologistes, notamment Greenpeace, s’opposent à tout renouvellement et le mois dernier, ils ont présenté une pétition de 1,3 million de signatures demandant une interdiction totale.
Hulot a déclaré que la France « vise à la fin » de l’utilisation du glysophate, tout en exprimant sa sympathie pour les agriculteurs qui sont « dépassés par toutes les contraintes qui leur sont imposées ».
Le Roundup de Monsanto
Les opposants au glyphosate invoquent un Centre international de recherche sur le cancer (2015) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a conclu qu’il était «probablement cancérogène».
Mais l’Autorité européenne de sécurité des aliments et l’Agence européenne des produits chimiques affirment qu’il est peu probable qu’elle cause le cancer chez l’homme, conformément à un examen effectué en 2016 par des experts de l’OMS et l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture.
La société américaine Monsanto, qui fabrique le désherbant Roundup dont le principe actif est le glyphosate, insiste sur le fait qu’elle respecte les normes de licence européennes.
La Source: http://bit.ly/2A2gvXq