Le Liban entre finalement dans la phase d’exploration. Le Conseil des ministres a approuvé l’octroi de licences d’exploration et de production à la mi-décembre à un consortium composé du français Total, de l’italien Eni et de la russe Novatek. Les contrats devraient être signés en janvier 2018.

Compte tenu du contexte entourant l’organisation du premier cycle d’octroi de licences offshore au Liban, le résultat peut être considéré comme un succès. De nombreux efforts ont été nécessaires pour surmonter les nombreux obstacles qui se dressaient sur le chemin depuis 2013. D’autre part, les attentes ont été si mal gérées au cours des années précédentes que beaucoup au Liban ne sont pas conscients que le pays était seulement en avance. phase de licence. Une approche plus mesurée et réaliste est recommandée pour la prochaine phase.

Que peut attendre le Liban en 2018

La législation locale exige que les entreprises établissent au Liban une présence légale dotée du personnel approprié et autorisée à exercer les droits et obligations découlant de leur permis d’exploration et de production. En outre, dans les 30 jours suivant l’approbation de l’accord d’exploration et de production (EPA), les sociétés devraient établir un comité de gestion chargé de superviser les activités pétrolières, composé d’au moins un représentant pour chaque société. L’Etat conserve le droit de désigner des représentants pour assister, en tant qu’observateurs, aux réunions du comité et de tout sous-comité. Toutefois, les sociétés peuvent organiser des groupes de travail entre elles sans la présence d’un représentant de l’Etat, bien qu’elles soient soumises aux décisions prises au niveau du comité de gestion et que l’Etat conserve le droit d’examiner les rapports soumis par ces groupes de travail au comité de gestion.

Les sociétés doivent soumettre un plan d’exploration pour la première période d’exploration dans les deux mois suivant l’approbation de l’EPA. Ils se sont engagés à forer deux puits en 2019, au cours de la première période d’exploration, un dans chaque bloc. Et, bien que l’offshore libanais soit largement couvert de levés sismiques, d’autres levés seront effectués avant tout forage.

En outre, la législation locale inclut un certain nombre de clauses de contenu local pour encourager l’économie locale, y compris une clause exigeant que 80% des employés soient des ressortissants libanais. Un objectif ambitieux qui sera difficile à atteindre au début des activités. C’est pourquoi les entreprises seront invitées à présenter un programme détaillé de recrutement et de formation dans les six mois suivant l’approbation de l’APE, à actualiser annuellement, et à affecter un budget à la formation du personnel du secteur public travaillant dans le secteur pétrolier et gazier. .

Évaluation environnementale stratégique

Avant d’entreprendre des activités pétrolières, le Liban mettra à jour son Évaluation environnementale stratégique (EES) pour s’assurer que l’impact de ces activités sera minime. Une première EES a été préparée en 2012 par un consultant international mais a été jugée plus tard inappropriée. Un « investissement » allé en vain? La bonne nouvelle est qu’une mise à jour de l’étude de 2012 est en cours de préparation et devrait être achevée dans les premiers mois de 2018. La mauvaise nouvelle est que, malgré tous les discours et engagements publics en faveur de la transparence, pas passer par un processus d’appel d’offres. Pourquoi est-ce important? Précisément parce que sur le plan rhétorique, il y avait des déclarations répétées des autorités affirmant l’engagement du Liban à respecter les normes les plus élevées de transparence et de bonne gouvernance, et la première fois, les actions ne correspondaient pas aux mots.

Cadre juridique et institutionnel

Parallèlement à ces activités préparatoires, les travaux sur le cadre juridique et institutionnel régissant le secteur devraient se poursuivre. Une loi sur les ressources pétrolières onshore devrait être discutée par le Parlement dans les mois à venir, car la loi pétrolière de 2010 est limitée à l’activité offshore et les autorités voudraient ouvrir la voie à de futures activités pétrolières à terre également.

Deux autres projets de loi sont à l’ordre du jour des commissions parlementaires et devraient susciter des débats intenses entre les différentes factions politiques: un projet de loi portant création d’un fonds souverain et un projet de loi plus controversé portant création d’une compagnie pétrolière nationale. découverte commerciale. Avant qu’une découverte commerciale soit faite, il peut être prématuré d’établir un CNO à ce stade.

Importations de GNL

Toujours en 2018, le gouvernement devrait lancer un appel d’offres pour acquérir jusqu’à trois unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU) situées à Tripoli, Zahrani et Salaata et un appel d’offres pour l’importation de GNL. Un projet qui a été revu et repoussé à plusieurs reprises depuis 2013. En 2017, il a été repris dans le plan du ministère de l’Energie et de l’Eau pour le secteur de l’électricité.

Conflit frontalier maritime

Sur un autre front, la question du différend frontalier maritime entre le Liban et Israël refera certainement surface dans l’année à venir, notamment avec l’octroi d’une licence d’exploration et de production dans le bloc 9, qui comprend une zone contestée par Israël. Les entreprises vont-elles opérer dans ce domaine? Les précédents ministres de l’Energie ont tenté de contenir les tensions lors de la mise aux enchères des blocs frontaliers en affirmant que l’offre de ces blocs était un moyen d’assurer la souveraineté sur la zone, mais les entreprises ne mèneraient pas nécessairement des activités dans la zone contestée.

L’incertitude et la tendance à l’escalade rapide des tensions dans cette partie du monde devraient, espérons-le, souligner la nécessité de reprendre la médiation actuellement négligée.

Le Liban entre finalement dans la phase d’exploration. C’est le moment de regarder vers l’avenir. C’est aussi le moment de réfléchir sur la phase précédente et d’évaluer comment elle a été gérée dans le but de tirer les bonnes leçons de nos erreurs.

Correction: 20 décembre 2017

Une version antérieure de cette histoire a incorrectement déclaré que le Liban mènerait une nouvelle évaluation environnementale stratégique avant l’exploration pétrolière offshore. L’évaluation environnementale stratégique de 2012 sera mise à jour à l’aide des données recueillies depuis.

 

La Source: http://bit.ly/2D6yKJm

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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LIBAN : Dr. Zaynab Moukalled Noureddine, Dr Naji Kodeih
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