Le géant informatique de Microsoft a annoncé ce jeudi la création d’un nouveau centre de données dans la capitale finlandaise, dont la chaleur résiduelle sera utilisée pour chauffer habitations et entreprises de la région. Pour ce qui est présenté par le mastodonte américain comme le plus grand centre de recyclage de la chaleur résiduelle au monde, Microsoft collaborera avec la compagnie d’ électricité finlandaise Fortum. Son infrastructure de chauffage urbain actuelle comprend un réseau de 900 kilomètres de tuyaux souterrains qui transfèrent la chaleur à un quart de million de foyers dans la région du grand Helsinki.
« L’emplacement de la région du centre de données a été choisi en tenant compte du recyclage de la chaleur résiduelle », ont déclaré les entreprises dans une déclaration commune, ajoutant que le projet réduira les émissions annuelles de CO2 d’environ 400.000 tonnes. Selon le PDG de Fortum, Markus Rauramo, le projet est une « étape importante pour un monde plus propre, rendue possible par notre ambition commune d’atténuer le changement climatique ».
Microsoft Finlande a indiqué que la construction du centre commencerait « dès que possible », dès que les autorisations requises seraient en place. Concernant la facture totale du projet, il s’agirait du « plus gros investissement dans les TIC (technologies de l’Internet et de la communication) en Finlande à ce jour », a affirmé un porte-parole du groupe Pekka Isosomppi. Environ 45 % des foyers finlandais sont chauffés par des systèmes de chauffage urbain, qui transfèrent la chaleur en pompant de l’eau dans des tuyaux isolés. La part de la chaleur résiduelle utilisée pour alimenter ces systèmes augmente, les entreprises recherchant des sources d’énergie plus durables.
La chaleur du centre de données représentera environ 40 % du chauffage urbain dans les districts d’Espoo, de Kauniainen et de Kirkkonummi, a précisé Fortum. Les dirigeants finlandais cherchent depuis longtemps à promouvoir le pays nordique comme lieu privilégié pour les centres de données, en invoquant les avantages économiques de son climat froid, les prix relativement bas de l’énergie et les connexions rapides, ainsi que les possibilités de durabilité de son infrastructure de chauffage urbain.