La promotion de la transformation des déchets en énergie, sous le slogan « des déchets en énergie », comme source d’énergie verte et renouvelable, qui limite la quantité de déchets, qui seront transférées aux décharges ou aux dépotoirs, incarne une tromperie répandue dans ces jours. Bien qu’il semble attractif et séduisant d’être capable de transformer les déchets ménagers en énergie, mais en effet, de nombreuses techniques proposées pour aboutir à cet objectif implique une incinération des déchets, ce qui attribue à des émissions fortement toxiques dans l’atmosphère, ainsi que des cendres volantes et résiduelles, classifiées comme déchets dangereux, selon des conventions internationales auxquelles le Liban est partie, comme la Convention de Bâle portant sur les déchets dangereux, en vue de générer une quantité d’énergie attribuée d’une importance douteuse. Nous savons très bien que les techniques d’incinération des déchets génèrent des polluants atmosphériques fortement toxiques, comme les dioxines et les furanes, l’Hexachlorobenzene HCB, les polychlorobiphényles (PCBs) et les dioxines bromés. Ces polluants, à haut risque sur l’environnement comme sur la santé publique, sont le sujet d’intérêt et de suivi par les conventions internationales, surtout la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, à noter que le Liban est Etat partie de cette convention depuis de nombreuses années. Les techniques d’incinération, et implicitement, qui sont appelées «des déchets en énergie», dégagent également des nanoparticules, des métaux lourds toxiques et des gaz acides. Et selon les données émises par l’industrie des incinérations, la plupart de ces dernières produisent 1 tonne de cendres contaminées pour chaque 4 tonnes de déchets brûlés à travers cette technique. Ceci comprend des quantités de «cendres volantes » très toxiques et de quantités plus grandes des cendres résiduelles moins toxiques. Il n’y a pas un marché pour les cendres des incinérations, comme les promoteurs de ces dernières prétendent, mais elles seront inévitablement éliminées dans des décharges spécialisées pour recevoir des déchets dangereux. A la veille de la conférence internationale sur le changement climatique qui se déroulera à Paris, et avec les espoirs de la possibilité de parvenir à un accord international pour réduire les émissions de gaz à effet de serre qui causent le changement climatique, il est utile de rappeler, si ceci peut être profitable, que les techniques d’incinération des déchets produisent des quantités beaucoup plus grandes de dioxyde de carbone (modèle de gaz à effet de serre) pour produire une unité d’énergie, que celles produites par les centrales électriques fonctionnant à travers le charbon, qui est le pire des combustibles fossiles et le plus polluant, ainsi que celles qui travaillent aussi sur le fioul ou le gaz. Sur ce fondement, nous demandons au ministère de l’Environnement, au ministère de l’Énergie, au ministère de la Santé, et à tout le gouvernement libanais, de rester à l’écart du mensonge «des déchets en énergie», en recherchant une stratégie nationale pour la gestion des déchets ménagers au Liban. Traduit par Maya Samaha