Pas de victimes à déplorer, mais les dégâts sont énormes. Le bassin était construit sur un terrain au sol inadapté.

 Un bassin s’est effondré hier dans la matinée dans le jurd de Akoura, dans le caza de Jbeil, provoquant des inondations d’eau sablonneuse qui ont causé des dommages aux récoltes, noyé des routes et endommagé des voitures ainsi qu’une usine. Le bassin sinistré, situé en terrain privé, était utilisé pour collecter l’eau de pluie. Les habitants du village ont déclaré à l’agence al-Markaziya qu’il s’agit « de la pire catastrophe de ce type qu’ait connue la localité ».

Aussitôt l’information ébruitée, la caïmacam de Jbeil, Najwa Soueidane Farah, s’est rendue sur les lieux pour évaluer les dégâts, en compagnie du président du conseil municipal de Akoura, Simon Merheb. Elle a rencontré les propriétaires de champs sinistrés, qui ont réclamé des indemnisations pour la perte de cette saison, étant donné qu’ils vivent de leurs récoltes. La caïmacam s’est félicitée du fait qu’aucune victime n’est à déplorer, estimant qu’il fallait apporter une aide urgente à la municipalité qui ne peut pas assumer seule le fardeau de ces dégâts.

Pour sa part, le président du conseil municipal a confirmé à la presse que « les dégâts dans les exploitations agricoles sont énormes, que trois véhicules tout-terrain ont été endommagés ainsi qu’une usine de taillage de pierres ». Il a appelé le Premier ministre Tammam Salam et le ministre de l’Intérieur Nouhad Machnouk à déclarer cette zone sinistrée.

Au-delà des revendications bien légitimes d’indemnisations, cette catastrophe pose la question de savoir pourquoi ce bassin s’est ainsi effondré et qui en assume la responsabilité. Simon Merheb a précisé que « la municipalité possède des rapports selon lesquels les terrains dans cette partie du jurd de Akoura ne sont pas propices à la construction de bassins artificiels, étant donné la nature du sol ». Mais, a-t-il poursuivi, « le propriétaire du terrain détient un rapport rédigé par un géologue qui lui a permis d’obtenir une autorisation du Plan vert ».

Ce à quoi la directrice du Plan vert, Gloria Abou Zeid, a répondu sans tarder, en marge de sa visite à Akoura pour inspecter le lieu du sinistre. « Le Plan vert n’a rien à voir avec la construction de ce bassin, a-t-elle déclaré. Nous avons envoyé une lettre, en 2002, à toutes les autorités concernées, leur demandant d’interdire la construction de bassins dans la région de Mar Jreim et de sa source, conformément aux conclusions d’une étude technique effectuée par les ingénieurs de notre programme. »

Le ministère de l’Agriculture a également publié un communiqué hier sur le sujet, assurant que « la construction de nouveaux bassins dans la zone où ce bassin s’est effondré à Akoura est interdite depuis 2002, pour des raisons liées à la nature géologique de l’endroit ». « Toutes les demandes de permis qui sont parvenues au ministère ont été refusées depuis cette date, suite aux recommandations de l’étude géotechnique du Plan vert, dit le texte. Depuis ce temps-là, la région est sous étude. » « Le ministre Akram Chehayeb a personnellement demandé à Gloria Abou Zeid de visiter les lieux », précise le communiqué.

Quant au propriétaire du terrain sur lequel était construit ce bassin, il était entendu hier par les autorités, selon les chaînes de télévision.

OLJ

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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