La société américaine Neos GeoSolutions a remis hier les résultats du projet CedarsOil lancé en septembre dernier, qui consistait à faire un balayage du territoire libanais pour évaluer le potentiel pétrolier et gazier de son sous-sol. Le balayage a couvert une zone d’environ 6 000 km2 située entre le littoral et la frontière syrienne, dans la moitié nord du pays. En vertu d’un contrat avec le ministère de l’Énergie et de l’Eau, Neos GeoSolutions a utilisé plusieurs types de détecteurs aéroportés (capteurs de gravité, détecteurs hyperspectraux et électromagnétiques) afin de déterminer si les structures identifiées contiennent des particules hydrauliques ou des hydrocarbures. L’interprétation des données acquises a nécessité près de six mois, Neos GeoSolutions ayant affirmé en décembre que ces données seront commercialisées à partir du deuxième trimestre de 2015. Neos GeoSolutions a effectué ce travail malgré les ajournements successifs de l’attribution de licences d’exploration pétrolière offshore dans la zone économique exclusive (ZEE) du Liban, des décrets essentiels à ce processus n’ayant toujours pas été adoptés en Conseil des ministres. Il s’agit en particulier d’un décret définissant les coordonnées des dix blocs de concession prévus dans la ZEE du Liban, et d’un décret précisant les modalités du contrat d’exploration et de production devant lier l’État aux concessionnaires. « Le travail effectué en coopération avec le ministère de l’Énergie et de l’Eau, la Commission de gestion du secteur pétrolier et la société Petroserv a été fructueux. Après la fin de l’interprétation des données et l’utilisation de matériel à la pointe de la technologie, nous avons mis au jour des indices importants sur des réserves pétrolières dans des régions bien déterminées du périmètre étudié », a déclaré le PDG de Neos GeoSolutions, Jim Hollis. Le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Arthur Nazarian, a salué le travail effectué par la société américaine. Après avoir exposé les réalisations de son ministère depuis 2009 dans le domaine pétrolier, il a souligné que les résultats des données du balayage du territoire libanais ont montré que le Liban est un pays « prometteur au niveau pétrolier ». « Les recherches exploratoires commencent dans les endroits où elles sont les moins coûteuses. Elles se déroulent généralement » onshore « dans la plupart des pays qui se lancent dans l’industrie pétrolière », a ajouté Arthur Nazarian. Arthur Nazarian a souligné que l’exploration pétrolière « onshore » est cinq fois moins coûteuse que celle effectuée offshore, ce qui permettrait d’attirer des PME du secteur. L’Orient Le Jour
