Des lamas plutôt que des tondeuses mécaniques pour débroussailler: un IUT de Narbonne (Aude) expérimente le recours à l’animal exotique pour lutter contre le risque d’incendie autour de ses bâtiments. «On a tendance à aller vers ce qui est bio», a expliqué à l’AFP Jean-Philippe Poutou, responsable technique et en charge de l’entretien au département Génie chimique, Génie des procédés, de cet IUT dépendant de l’université de Perpignan. En un mois, deux lamas (nés en France) aidés de deux ânes ont nettoyé 2.500 m2 de garrigue sur un terrain clos attenant à l’IUT, dans une zone où se produisent régulièrement des incendies, le dernier remontant à il y a tout juste un an, a précisé M. Poutou. En temps ordinaire, des jardiniers viennent de Perpignan deux fois par an faire le même travail que le camélidé originaire des Andes. Le recours aux animaux prêtés par un éleveur de chevaux (et accessoirement de lamas) de Narbonne, Stéphane Gendre, a permis quelques économies et s’est révélé efficace. «En un mois, ils ont tout mangé à part quelques espèces», a dit M.Poutou. Attirant des visiteurs locaux, les lamas se sont aussi montrés bons pour l’image de l’IUT, installé dans la périphérie de Narbonne. L’animal au long cou ne peut que bénéficier à l’IUT qui forme aux procédés industriels pour des secteurs aussi variés que l’agroalimentaire, les cosmétiques ou la pharmacie et «ouvre aussi des portes vers l’environnement», a ajouté M. Poutou. L’expérience a été jugée si concluante que l’IUT a un projet de convention avec l’éleveur pour que ses lamas reviennent brouter deux fois par an, au printemps et à l’automne. Pour Stéphane Gendre, «l’animal est atypique et d’un entretien super facile». «Ca nettoie plus vite que la chèvre et ça revient moins cher que la tondeuse», a-t-il ajouté.