Le monde ne va jamais oublier la position de l’Arabie Saoudite, et avec elle la plupart des Etats du Golfe Arabe, et certains autres pays arabes, qui a largement entravé les négociations sur les changements climatiques avant et pendant la Conférence de Copenhague (8-18 Décembre 2009). Au cours de cette époque, la position saoudite a entravé, et à travers une façon distinctive, tout progrès significatif, dans tous les cycles des négociations, à tous les niveaux, et dans tous les comités, les groupes de contact et les groupes de travail. Elle a ainsi mené des efforts acharnés pour contrecarrer l’accès à tout résultat positif au sujet de la Convention internationale sur les changements climatiques. Comment vont donc se présenter les positions de l’Arabie Saoudite, ainsi que les Etats du Golfe, durant la conférence de Paris sur le changement climatique? Cet événement attendu porte de grands espoirs par rapport à sa réussite et à ses résultats, pouvant attribuer à un accord international contraignant, mettant un terme à l’aggravation du changement climatique et à ses conséquences dévastatrices, qui se sont développées dans les différentes régions du monde. Est-ce que la conférence de Paris va témoigner durant le mois de Décembre prochain, une obstruction active par l’Arabie Saoudite et son équipe? Ou bien la position saoudite présentera une ampleur atténuée par rapport aux phases précédentes? Ou bien sera-elle neutre en vue de faire passer un accord mondial majeur sur le changement climatique? Des questions qui méritent une discussion et une analyse, notamment parce que la prise d’une position arabe, qui soutienne les négociations sur les changements climatiques et attribuant à son succès, semble être urgente et très importante. Il semble aussi, que le fait de pousser l’Arabie Saoudite à négliger une politique qui entrave les négociations de Paris, incarne une question importante. Il est prévu que l’Arabie Saoudite ne portera pas attention aux négociations sur le changement climatique, surtout parce qu’elle fait face à de grands affrontements régionaux chauds. En particulier, par rapport à l’affrontement avec l’Iran, dans la guerre contre le Yémen, dans l’intervention dans les guerres en Irak et en Syrie, ainsi que son influence dans certains pays de la région, du Liban vers la Jordanie et la Libye. Il est normal que ces préoccupations écartent le royaume des négociations du changement climatique, ces dernières ne sont pas en effet dans ses priorités. Et en dépit de ces préoccupations, il semble que l’équipe de négociation saoudite va être fortement présente dans la Conférence de Paris. Peut-être qu’elle va jouir d’une grande liberté, lui permettant de jouer un rôle actif. Et comme cette équipe a mis plusieurs obstacles durant les négociations à Copenhague, il va probablement jouer ce même rôle dans la conférence de Paris. Cependant, nous devons nous pencher sur les intérêts économiques de l’Arabie Saoudite, avec la plupart, autrement dit tous les pays du Conseil de Coopération du Golfe. Ces intérêts signalent que l’Arabie Saoudite pourra supporter l’engagement vis-à-vis des objectifs de l’accord sur le changement climatique. D’une part, la réduction dans les prix du pétrole, et l’élargissement de son marché, a fait les options non traditionnelles pour la production du pétrole, comme le pétrole de schiste et la technologie de craquage (Fracking) économiquement non viables. D’autre part, la déclaration des entreprises de pétrole et de gaz européennes la guerre contre le charbon, ouvre la voie devant la possibilité de l’implication de l’Arabie Saoudite, et des pays du Golfe dans la stratégie du changement climatique, dans les périodes prochaines, comme la dépendance au pétrole pour répondre aux besoins d’énergie va persister, même au milieu de l’appel des grands pays industrialisés à construire une époque sans combustibles fossiles. Cette époque espérée ne sera pas atteinte tout à la fois, mais nécessite plusieurs phases qui pourront prendre un certain temps. Durant la période passée, avant et durant la conférence de Doha (Novembre 2012), de nombreuses distinctions claires étaient aperçues entre le Qatar et l’Arabie Saoudite, qui ont permis au Qatar, en tant que pays hôte, de jouer un rôle important dans les négociations sur le changement climatique, en atténuant l’influence de l’obstruction saoudite dans une certaine mesure acceptable. Ce statut spécial attribué au Qatar est totalement absent aujourd’hui, comme ce pays s’adhère avec la majorité des pays du Golfe, à la politique saoudite. Les promesses lancées par l’Arabie Saoudite, lors de la conférence de Doha, sur la diversification de son économie et de ses sources de revenu national, sont menacées de disparaître à cause des problèmes et des conflits dans la région. Ainsi, l’Arabie Saoudite et tous les pays du Golfe ont choisi de jouer un rôle dans cette situation risquée. Et au milieu des préoccupations de l’Arabie Saoudite, avec le Conseil de Coopération du Golfe, est ce que son équipe de négociation va entraver les négociations à Paris? Ou bien d’autres facteurs vont apparaître, pour influencer afin de neutraliser ce rôle en stoppant ses répercussions négatives par rapport aux négociations de Paris, ce qui pourra l’aider à réaliser les principaux objectifs fixés. La dernière question la plus importante sera: est ce que d’autre positions émanant des pays arabes n’appartenant pas au Golfe vont apparaître afin d’incarner une position arabe qui pourra faciliter les négociations? Ces positions pourront s’intercaler avec d’autres pays mondiaux vers des fins heureuses de la conférence de Paris, en adoptant une forte convention internationale sur les changements climatiques, pour sauver le monde des risques du sabotage du climat de la planète, et les conséquences désastreuses qui en découlent affectant tous les peuples de la Terre. Voilà ce que nous souhaitons, et ce que toute l’humanité souhaite.   Traduit de l’arabe par Maya Samaha    

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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