Traduit de l’arabe par Maya Samaha   Le Conseil des ministres a adopté ce plan concernant des propositions de solutions pour passer de la crise à une gestion durable. Ce plan comprend les tendances générales des solutions proposées, des procédures opérationnelles et des conseils techniques pour préparer et équiper les sites en vue d’accueillir les déchets solides, ainsi qu’un plan particulier pour réhabiliter la décharge de Bourj Hammoud et les mesures à prendre dans décharge de Naamé durant la période transitoire. Après la lecture approfondie du plan avec tous ses détails et ses phases, nous mettons à votre portée les remarques suivantes à travers une méthode scientifique qui traite les dimensions de ce plan à tous les niveaux: 1- Certainement, l’exemple de la décharge de Naamé a échoué aux niveaux administratif et scientifique. Celui qui a suivi le plan d’urgence adopté pour traiter les déchets de Beyrouth voit clairement l’aggravation de la situation de la décharge. Cette dernière a été emplie dans une période proche du quart de la période mentionnée dans le plan. La situation s’est aggravée et les quantités de déchets au cours de 18 ans ont atteint environ 22 millions de tonnes. Cette décharge a été fermée le 17-7-2015 après une mauvaise situation, les habitants de la région ont payé très cher le prix, même le fait de mentionner le mot «décharge» représente un choc et un facteur de peur et d’anxiété chez les gens. 2- Il est remarquable que le ministre Akram Chehayeb et le comité technique ont fait un grand effort afin de résoudre la crise à travers une méthode qui vise une solution permanente, donc un plan durable en transformant la solution centralisée en une gestion décentralisée des déchets et en donnant aux municipalités et aux unions municipales un rôle fondamental pour assurer la continuité de ce plan. 3- Il faut noter que, et en ce qui concerne le ramassage rapide des déchets amoncelés dans les rues et les quartiers, la production quotidienne transférée jadis de Beyrouth et d’une partie de la montagne vers la décharge de Naamé depuis le 17-7-2015 était d’environ 2750 tonnes. Ce chiffre a augmenté avec l’arrivée de nos frères les syriens vers au moins 4000 tonnes par jour. Cette estimation est basée sur une statistique précise menée à Aley, et ceci est valable pour les autres régions, la quantité des déchets accumulés durant 60 jours: 60*4000= 240000 tonnes. Et selon les auteurs de ce plan, il y a 25% des ordures qui resteront où elles sont, comme elles ont été enfouies, il reste 75% donc 180000 tonnes de déchets, ce qui est équivalent à environ 26000 tonnes par jour (8700 transfert par camion) quotidiennement. Et ici nous posons cette question: est-ce que les sept jours sont suffisants pour transférer ces quantités à la décharge de Naamé? 4- Par rapport aux décharges proposées, elles ne sont pas encore prêtes. Elles seront prêtes dans le temps perdu. Alors comment les déchets produits chaque jour vont-ils être traités? 5- Les ordures qui seront transférées à ces décharges renferment 60% de déchets organiques. Va-t-on assister ainsi à une nouvelle situation malheureuse comme celle de la décharge de Naamé? Et si les ordures seront triées, vers où les transférer? 6- Il est évident que la phase de transition (18 mois) va recourir aux sites d’enfouissement, quelles sont les garanties que l’exemple de la décharge de Naamé ne se répète pas? Nous demandons en toute bonne intention. 7- Durant la phase transitoire, il faut que les diverses unions municipales soient prêtes à gérer ce dossier, en se basant sur le principe du tri à la source. Bien sûr, et durant la durée de 18 mois, il fallait qu’elles ont commencé le tri à la source. A noter que les matières solides non organiques constituent 40% des déchets, leur cercle étant fermé de la maison vers l’usine de recyclage. 60% persistent comme matières organiques supposées être transférées en une première période vers les décharges mentionnées. 8- Après 18 mois, je suggère que chaque fédération des municipalités adopte un centre spécifique à ces municipalités pour le compostage des déchets organiques en les transformant en des engrais. La question de la création des centres de compostage est facile à mettre en œuvre, surtout par rapport à la dimension matérielle, à travers la présentation de ce plan à toute organisation mondiale spécialisée capable d’aider matériellement et techniquement. Nous espérons simplement et à travers toute crédibilité que ce plan réussisse, en exprimant nos réserves totales et permanentes quant à l’affaire de l’enfouissement des matières organiques avant, pendant et après la période transitoire, à cause de ses impacts environnementaux nocifs à tous les niveaux.     Le président de l’Association de Nature sans Frontières Membre du Comité de l’environnement dans l’Ordre des Ingénieurs- Beyrouth  

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


Consultants :
LIBAN : Dr. Zaynab Moukalled Noureddine, Dr Naji Kodeih
SYRIE : Joseph el Helou, Asaad el kheir, Mazen el Makdesi
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