L’Union des municipalités du Koura oeuvre depuis 3 ans à assurer un financement pour la mise en place d’un centre de tri des déchets selon les critères fixés par l’Union Européenne. Les habitants du Koura s’opposent à ce projet de crainte qu’il ne dégage de mauvaises odeurs ou de la pollution. Le chef de la municipalité de Majdel, Najat Zoghbi, a affirmé lors d’une interview accordée à l’ANI que ce projet préserve le climat et assure un environnement hygiénique. Selon Mme Zoghbi, le centre de tri des déchets sera loin des habitations et ne sera pas nocif mais bien au contraire il aidera à assurer des opportunités de travail aux habitants de la région. « La municipalité qui héberge le centre de tri et de traitement des déchets gagne chaque année 350 mille dollars ce qui est très rentable pour la ville hôte » a-t-elle ajouté. Selon Mme Zoghbi, la mise en oeuvre de la décentralisation administrative aide les municipalités à prendre des décisions urgentes et nécessaires. « Nous avons discuté avec le président de l’union des municipalités l’achat de camions couverts de taille moyenne à la façon européenne pour ramasser les déchêts des villages du Koura de sorte que la saleté ne s’infiltre pas de ces sacs(…) Je suis contre la décharge et l’incinération car elles affectent l’environnement et le sol et par conséquent la santé de l’Homme » a-t-elle indiqué. Pour sa part, le chef de la municipalité de Kefraya, Youssef Samrout, a considéré que la mise en place d’un centre de tri de déchets à Koura est nécessaire pour se débarrasser des décharges aléatoires qui causent la pollution. « Le village de Kefraya ne peut pas héberger une telle usine vu que le tiers de son territoire appartient à Holcim et vu que le sol est pollué et invalide pour la mise en place d’une telle usine » a-t-il ajouté. Il a enfin révélé que la municipalité oeuvre actuellement à entraîner les habitants au tri des déchêts dans les maisons et à envoyer des avertissements. Le tri à la façon européenne commence par le tri des déchets à domicile qui seront collectés par de nouveaux camions recouverts de tentes puis transportés à l’usine où les matières en plastique, en carton et en verre sont recyclées et où les aliments sont transformés en matières organiques. L’usine ne cause aucun dégât environnemental et contribue à l’augmentation de la main-d’oeuvre. En dépit de tout, les habitants restent anxieux de la mise en place d’un tel centre de crainte qu’il ne se transforme en décharge nocive. en résumé, les municipalités ne s’opposent pas à la mise en oeuvre de ce projet à Koura bien que l’emplacement reste jusqu’à lors inconnu en raison de la crainte des habitants dans l’espoir que cette affaire soit résolue le plus vite possible afin que le Koura demeure le symbole de l’hygiène environnementale. ANI- Michella Sassine-Traduite par Elissar Naddaf