La diplomatie française et les principaux pays ont accompli les plus grands efforts dans la rédaction du texte de la Convention de Paris, ce qui a contribué à faire apparaître le sommet climatique comme un tournant «historique» par rapport à l’affaire climatique dans le monde, alors que le réel défie la réalité, comme l’accord- et contrairement à ce qui est commercialisé par les pouvoirs rassurés par les résultats de la conférence- n’a pas été équitable ni contraignant, donc il n’a pas compris des engagements ni des décisions, ni même des mesures pouvant représenter une introduction à des sanctions dans un long parcours, ce qui forcera les polluants à respecter leurs engagements.
Les défenseurs de l’industrie énergétique aux États-Unis par exemple, ont affirmé que « l’accord sur le climat est inapplicable, souffre d’un manque de financement et n’est pas contraignant », alors que Thomas Pyle, le président de l’Alliance américaine de l’énergie, a considéré qu’« il n’existe rien d’historique dans cette affaire et il est évident que la gestion menée par Obama ne jouit pas de l’appui du Congrès ni du peuple américain».
Le journal américain «The Washington Times » a déjà noté que l’accord ne prévoit pas le montant que chaque pays doit adopter pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais demande à chaque pays de déterminer son objectif spécifique et de créer son propre plan pour atteindre les objectifs de réduction et il faut augmenter ces objectifs avec le temps. Ainsi, et après l’année 2020, l’accord impose aux pays concernés de présenter leurs objectifs progressivement plus élevés et des plans pour les réaliser chaque cinq ans, mais le problème s’incarne dans l’absence d’un mécanisme opérationnel pour punir les pays qui ne parviennent pas à leurs objectifs.
L’accord n’a pas levé beaucoup de doutes et il existe des personnes qui ont exprimé une réserve sur ce qui a été réalisé, le président du «Parti de gauche suédois» Jonas Sjöstedt a considéré que « parvenir à un accord représente de bonnes nouvelles, mais le mauvais c’est que nous ne savons pas comment atteindre les objectifs énoncés dans l’accord » ce qui veut dire qu’il faut mettre en œuvre l’accord et tenir les engagements, surtout parce que l’accord n’est pas juridiquement contraignant.
Il est vrai que l’accord a précisé des principes sans précédent pour réduire le réchauffement climatique mais il faut que ces principes soient vraiment appliqués et que les températures commencent à baisser effectivement. Aussi bien que l’accord de Paris n’a pas adopté le plus important point, notamment la détermination du prix du carbone, donc imposer une certaine somme d’argent au niveau international qui sera payée pour chaque tonne de carbone, soit par le biais du système fiscal ou par l’intermédiaire du système de quotas de carbone. La raison de cette situation est due non pas à l’opposition des pays producteurs de pétrole seulement, mais aussi à celle des pays en développement, la Chine et l’Inde.
De même, le manque du texte du prix du carbone dans l’accord, veut dire de toute évidence l’absence d’un mécanisme efficace pour réglementer les émissions et la réduction des gaz à effet de serre. Les craintes réelles sont exprimées par certains experts qui ont estimé que, même si la mise en œuvre de l’ensemble des contributions nationales prévues est totalement effectuée, les émissions en 2030 resteront environ 12 milliards de tonnes de dioxyde de carbone équivalent, ceci veut dire premièrement la catastrophe comme l’augmentation de la température sera – dans ce cas – 3°C d’ici 2100, les générations successives vont alors connaître que « l’accord de Paris » constitue une extension de la politique de destruction de la planète!