– Koura souffre. Les problèmes écologiques et relatifs à la croissance l’entourent et ce sont ses habitants qui en paient le prix.
En effet, et selon des rapports diffusés par les médias, le taux de mortalité par cancer a augmenté de 70% dans cette région, et ce à cause de la pollution provoquée par les usines qui l’entourent, en particulier celles de Chekka.
Les carrières ont également modifié la géographie et la civilisation de Koura, altérant régulièrement le paysage.
Contacté par l’ANI, le chef de la municipalité de Kfarhazir, Nabih Audi, s’est dit étonné par les informations sur les travaux de creusement et d’excavation, ainsi que sur la pollution qui aurait atteint la plus importante forêt de Koura, assurant que la municipalité ne publiera aucun communiqué dans ce contexte.
Quant aux carrières qui transforment les montagnes de Kfarhazir, nuisent à l’environnement et menacent les habitations, M. Audi a expliqué qu’elles étaient situées dans des terrains privés, vendus par leurs propriétaires à de grandes compagnies.
« Pourquoi cherche-t-on à faire assumer à ces compagnies la responsabilité? Je ne renie pas l’effet néfaste de la poussière sur la santé des habitants, mais les vrais responsables sont ceux qui ont vendu leurs terres », a-t-il dit.
« Si les habitants veulent protester contre les compagnies, les carrières et la pollution qu’elles provoquent, qu’ils demandent à l’Etat d’imposer l’utilisation de filtres. Nous ne voulons pas la fermeture de ces compagnies qui fournissent du travail à un grand nombre des fils de la région », a-t-il martelé.
M. Audi a, en outre, assuré que la municipalité coopérait avec le ministère de l’Environnement, « lequel a promis de mettre en place des dispositifs sur le toit du palais municipal, afin de mesurer le taux de pollution ».
Selon lui, ce projet sera lancé à la fin du mois de février. « Nous aurons ainsi des documents à brandir aux compagnies en ce qui concerne la pollution, et des preuves quant aux allégations sur l’atteinte, par le cancer, de 70% des habitants de Koura », a-t-il martelé.
Il a enfin assuré que ce n’était pas la pollution qui avait nui au projet de boisement de Kfarhazir, mais les vers contre lesquels la municipalité utilise des insecticides.
Pour leur part, les habitants de Koura appellent l’union des municipalités de la région à former un comité de spécialistes, lesquels seront chargés de s’assurer – grâce à du matériel moderne – si une catastrophe écologique et des graves maladies les menaçaient réellement.
Ces habitants ont aussi exprimé leur rejet de tout comité que ne soit pas chargé par l’union des municipalités, « parce que 90% des militants écologistes sont payés par les compagnies incriminées » et « le ministère de l’Environnement n’accomplit pas sa tâche comme il le faut ».

ANI- Michella Sassine-Traduction: Diala Hanna

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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