La préfecture de l’Hérault a confirmé la présence du loup dans le département et prévoit de renforcer le dispositif de suivi du mammifère.
«La présence du loup dans l’Hérault a été officialisée sur le massif du Caroux-Espinouse avec plusieurs indices confirmés entre les mois de juillet et novembre 2015» au cours d’une réunion, mardi en sous-préfecture de Lodève, du comité de veille loup, indique la préfecture dans un communiqué.
Les éleveurs concernés par les quatre attaques de troupeaux relevées fin 2015 sur les Hauts Cantons, dans la forêt de Somail, le plateau du Larzac et des monts de l’Espinouse, seront indemnisés «dans la mesure où la responsabilité du loup n’a pas pu être écartée», précise la préfecture.
Le comité de veille, installé début 2015 pour surveiller une éventuelle présence de l’animal, évolue en comité de suivi, «qui se réunira autant que nécessaire, pour assurer la transparence de l’information».
Les autorités prévoient, en 2016, de «renforcer la communication et l’information notamment à destination du monde agricole» et de mettre en place «des mesures de protection en mobilisant les crédits disponibles du Plan national d’action loup».
«A ce stade, il n’est pas envisagé de définir des zones d’action afin d’intervenir sur la population lupine», prévient la préfecture.
«38 personnes référentes capables de relever les indices de présence du loup» ont été formées l’an passé dans le cadre d’actions «menées pour anticiper l’arrivée du loup et les possibles dommages qu’il pourrait occasionner sur des troupeaux domestiques», ajoute le communiqué.
Le «canis lupus», naturellement revenu dans les années 1990 par l’Italie et concentré dans le sud-est, a vu sa population tripler en dix ans en France, de 100 à 300 environ, avec un léger recul entre 2014 et 2015, selon les estimations de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage.
En 2015, près de 9.000 bêtes, essentiellement des ovins, tuées par le loup ont fait l’objet d’une indemnisation dans l’Hexagone. Ce chiffre marque une légère augmentation par rapport à 2014 (8.768).
Pour réduire les dommages sur les troupeaux, le gouvernement avait autorisé entre juin 2015 et juin 2016 l’abattage de 36 loups, avec des règles assouplies par rapport aux années précédentes. Mi-janvier, un arrêté autorisant l’abattage de 6 loups supplémentaires d’ici juin a été pris par la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal.
AFP