Traduite de l’arabe par Maya Samaha 

 

Le Premier ministre libanais, Tammam Salam, a considéré que le gouvernement n’aura aucune raison de rester si la crise des déchets n’est pas traitée. M. Salam a indiqué qu’un progrès a eu lieu dans le dossier suite à une coopération de la part de certaines forces politiques, même si la solution n’est pas encore complète.

Le premier ministre a espéré que la commission chargée du dossier des déchets réussira à lui trouver une issue en quelques jours.

Des sources bien informées ont expliqué que le fait de mentionner l’existence d’une «coopération» représente les signaux positifs présentés par le parti Tashnag quant à l’approbation de l’ouverture du dépotoir de Bourj Hammoud afin de l’utiliser comme centre de stockage temporaire des déchets, jusqu’à la mise en place d’un terre-plein au niveau de la façade maritime et le déclenchement du projet du remblayage de la mer. Mais pour quels motifs le parti Tashnag a-t-il accepté cette option? Et est-ce qu’il existe un consensus des forces chrétiennes sur ce projet? Et est-ce que le projet du remblayage se base sur le plan « Linor» ou sur le décret mentionné par le député Michel Murr dans sa conférence de presse dans laquelle il a annoncé une solution magique-imaginaire pour traiter gratuitement les déchets !?

En revanche, les sources confirment que le choix de l’utilisation du site de Costa Brava sur la côte de Khaldé est encore présent sur la table de discussion, au milieu du refus de la mise en place de la décharge de la part du député Talal Erslane. Cependant, le refus de ce dernier n’a pas arrêté le rejet des déchets de la banlieue-sud de Beyrouth dans cette région depuis le début de la crise en juillet dernier, ce qui a consacré le site Costa Brava comme une réalité difficile à surpasser.

En outre, les informations affirment que le mouvement Amal et le Hezbollah ont informé les intéressés que les ordures de la banlieue ne resteront jamais dans les rues, même pour un seul jour.

Le député Erslane fait allusion à des sites alternatifs dans lesquels des centres de traitement et de l’enfouissement des déchets peuvent être créés, non loin de la côte de la Costa Brava!

Et alors que le comité ministériel responsable du suivi de ce dossier étudie les choix possibles, le site greenarea.info a été informé d’une tendance à lancer un appel d’offres centralisé à moyen terme qui dure jusqu’à quatre ans, surtout pour Beyrouth et le Mont Liban. Cet appel d’offres se base sur le fait de proposer l’élargissement et la réadaptation des deux centres de traitement des déchets à la Quarantaine et à Amroussieh, outre la recherche d’un autre site ou de deux pour accueillir les déchets refusés et résultant de ces usines et supposés qu’ils dépassent le taux de 50%. Le Conseil du développement et de la reconstruction lancera un appel d’offres international pour construire des usines pour les ordures consistant à transformer les déchets en énergie, selon le cahier de charge élaboré par la société danoise Ramboll.

Et alors que le choix de la construction des sites d’enfouissement est rejeté par le peuple, le député Michel Murr, a tenu une conférence de presse, afin de présenter un nouveau projet pour la mise en place d’une usine pour le traitement et le recyclage des déchets du Metn, et pour investir un espace de cent mille mètres carrés des propriétés publiques marines, situé en face des immobiliers numéros 35 – 36- 37 – 266- 436 – 4516 de la région de Bourj Hammoud, selon un décret émis le 12 Septembre 1990, qui porte le numéro 682, émis par le gouvernement militaire du président Michel Aoun et qui a été annulé plus tard. Ainsi, il faut prendre l’approbation du Conseil des ministres pour restaurer ce décret en ajoutant certaines modifications, selon la révision du ministère de l’Intérieur qui a reçu le document envoyé par l’Union des municipalités de Metn.

Mais ce qui est remarquable dans la présentation de Murr c’est que le coût par tonne est de 25 $ pour la première année et 15$ pour la seconde année. Les quinze dernières années du contrat seront sans aucun coût!

M.Murr a dévoilé qu’à partir de la cinquième année, la société engagée va payer pour les municipalités 12 $ pour chaque tonne de déchets. Il a déclaré de parvenir à un accord avec la Société libanaise pour les services environnementaux (l’australienne «LESCA»), qui devient effectif 15 jours après l’approbation de l’autorité de tutelle, l’usine sera prête dans un délai de six mois.

Et selon ce qui a été annoncé durant la conférence de presse, le président du conseil d’administration du groupe australien TEAM 5 AUSTRALIA et délégué de la branche libanaise de l’entreprise, Mohammad Hammoud a souligné qu’en parallèle avec la construction de l’usine, ils vont transférer les déchets accumulés vers le site de construction, où ils seront séchés pour se débarrasser des odeurs désagréables puis emballer selon les normes internationales. Hammoud a promis l’élimination des déchets dans six mois.

Une visite du site Web de la société citée montre qu’elle ne dispose pas d’expérience dans le secteur de la gestion des déchets et qu’elle propose la création d’une usine de béton au Liban. La société possède également des projets immobiliers et d’investissement en Iran et en Irak! Le site Web de l’entreprise ne montre aucune relation représentative entre cette entreprise et la société LESCA.

Il est évident de dire que toute entreprise qui propose de payer une somme pour le traitement des déchets est une société suspecte jusqu’à prouver le contraire. Ainsi est ce que la société avec ses partenaires et alliés vont-ils investir la zone de remblayage dans les propriétés publiques maritimes, comme prix au traitement?

Et selon ce qui a été annoncé, la présidente de la Fédération des municipalités du caza de Metn, Myrna Murr Abou Charaf a présenté la proposition du député Michel Murr après l’approbation du conseil de la Fédération le 2 Novembre 2015, au ministère de l’Intérieur qui l’a ratifiée le 12 Novembre 2015.

Quelles sont les normes adoptées par l’Union pour considérer que l’offre de la société australienne «LESCA» est la meilleure? Pourquoi le rôle du ministère de l’Environnement a été absent dans la phase de l’approbation de la technique proposée par la société pour le traitement et si elle est conforme aux normes écologiques acceptables. Surtout que la société a proposé que l’usine/l’incinérateur qui sera construit, puisse accueillir trois mille tonnes par jour. Le Conseil de l’Union des municipalités de Metn a approuvé à l’unanimité le rapport après de le consulter.

Le site greenarea.info a reçu une copie de ce rapport qui dévoile que l’entreprise recevra pendant une période de 17 ans la gestion des déchets ménagers solides sur un immobilier de surface 50.000 mètres, en échange à son droit de vendre 25 MW / h à un prix de 15 cents par kilowatt.

Sur quelle loi s’est fondée l’Union des municipalités de Metn dans cet accord? Et quel est l’avis de l’Electricité du Liban dans cette question? Bien sûr pas de réponse dans le rapport.

De même, la société n’explique pas la manière qui sera employée pour traiter les déchets accumulés et ceux qui s’accumuleront jusqu’à la création de l’usine/l’incinérateur qui nécessite selon la société six mois pour sa création. Cette période ne convient pas selon les normes scientifiques avec le temps nécessaire pour concevoir, équiper et construire une usine pour les déchets capable d’accueillir trois mille tonnes de déchets.

Bien que la position du Conseil des ministres est inconnue jusqu’à présent vis-à-vis du rapport de l’Union des municipalités de Metn et de l’accord signé entre l’Union et la société citée, il s’avère clairement que ce rapport se base sur un fondement illégal dans plusieurs de ses articles et il demeure vague du point de vue technique, il n’a pas obtenu en outre aucune approbation technique et environnementale de l’autorité de tutelle, autrement dit du ministère de l’Environnement. Le rapport n’est pas également accompagné de l’étude de l’impact environnemental.

Le plus important c’est la position des autres forces politiques par rapport à ce rapport, notamment les Forces libanaises, le parti Kataeb, le Courant Patriotique Libre et le parti Tashnag. Et alors que certaines informations ont noté que le général Michel Aoun a accepté la proposition du député Michel Murr, le reste des forces politiques sont en train de l’étudier pour prendre la position appropriée.

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Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


Consultants :
LIBAN : Dr. Zaynab Moukalled Noureddine, Dr Naji Kodeih
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