Le marché aux truffes du Tricastin, situé à Saint-Paul-Trois-Châteaux, au sud du département de la Drôme, va cesser ses activités dès dimanche, au lieu de la mi-mars comme prévu initialement, faute du précieux champignon.
L’année en cours est jugée catastrophique en termes de production.
Lors de la campagne 2014-2015, les régions Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes avaient produit jusqu’à 40 tonnes de Tuber melanosporum.
Selon les premières estimations de la Fédération française des trufficulteurs (FFT), ce chiffre serait pour l’heure de 29 tonnes.
Bernard Duc Maugé, directeur de la maison de la truffe noire du Tricastin, précise que le marché de Saint-Paul-Trois-Châteaux n’est qu’un marché au détail et n’est à ce titre pas représentatif de l’activité de la profession.
Mais M. Duc Maugé constate la même tendance sur le marché de gros de Richerenches (Vaucluse). «La semaine dernière, il n’y avait que 100 kilogrammes, 300 pour celle d’avant», mentionne-t-il.
Selon le professionnel, la production du quart sud-est de la France représente entre 70 et 75% de la production nationale.
Michel Courvoisier, directeur de la FFT, confirme que l’apport sur le marché est en forte baisse. «On comptait en France 56 tonnes de truffes en 2015, ce pourrait être 35 pour 2016».
«La météo a été catastrophique. L’été a été très chaud et sec, il n’y a pas eu l’arrosage souhaité. Lors de l’automne, nous n’avons pas eu la pluie au bon moment et l’hiver a été plus doux. Il y a eu peu de naissances, toutes les jeunes truffes n’ont pas pu se développer. Certaines ont été détruites. C’est toutefois moins catastrophique au sud de la Drôme que dans certaines régions françaises», poursuit-il.
AFP