Des scientifiques ont averti que le réchauffement climatique pourrait favoriser le développement de bactéries de type «vibrions» dans les lagunes et causer une hausse des infections transmises à l’être humain.
Ces bactéries prospèrent dans des eaux tièdes, notamment dans les lagunes du Golfe d’Aigues-Mortes (Gard), dès que la température dépasse 15 degrés.
A noter que cette situation est causée par la période durant laquelle la température de l’eau des lagunes est propice au développement des vibrions qui est plus longue et la fréquence et l’intensité des pluies plus fortes.
En effet, les chercheurs du laboratoire Hydrosciences Montpellier (HSM, Université de Montpellier – CNRS – IRD) et du laboratoire Santé, Environnement et Microbiologie de l’Ifremer de Brest ont étudié les épisodes de crues automnales qui s’abattent sur la région du Golfe d’Aigues-Mortes.
Ils ont conclu qu’ils provoquaient une augmentation de la concentration de vibrions.
Le chercheur Patrick Monfort souligne que «suite à ces pluies intenses, le débit des rivières augmente et des grands volumes d’eau douce se déversent dans les lagunes, ce qui diminue la salinité de l’eau». En outre, et «dans les lagunes d’Aigues-Mortes nous avons remarqué que cette baisse de salinité était associée à une explosion de la concentration des vibrions».
D’où l’importance d’anticiper le risque sanitaire lié à l’augmentation de la concentration soudaine de ces bactéries dans l’environnement en développant selon les chercheurs, un modèle capable de prédire leur présence dans les lagunes parce que ces vibrions menacent la consommation de produits de la mer et peuvent provoquer des gastro-entérites et des infections cutanées.