L’Ambassadeur de France au Liban, Emmanuel Bonne, s’est rendu mercredi à l’école Uruguay-Achrafié, l’une des 238 écoles publiques libanaises à bénéficier du programme RACE (« Reaching All the Children with Education « ) piloté par l’UNICEF et le ministère libanais de l’Education et de l’Enseignement supérieur.
La France a alloué 10 millions d’euros (5 millions en 2015 et 5 millions supplémentaires en 2016 suite à la conférence de Londres) dans le cadre de ce programme, dont la spécificité est l’intégration d’enfants syriens aux cours du matin aux côtés des élèves libanais, la mise en place de classes l’après-midi pour les réfugiés syriens et le renforcement des capacités d’accueil du système public d’éducation libanais.
Emmanuel Bonne s’est entretenu avec les responsables de l’établissement, la représentante du ministère libanais de l’Education et de l’Enseignement supérieur, Mme Sonia Khoury, ainsi que Mme Tanya Chapuisat, représentante de l’UNICEF au Liban et son équipe. Il s’est ensuite rendu dans deux classes où il a pu échanger avec les élèves présents en cours de français.
Le programme RACE a permis de réintégrer 160 000 enfants syriens âgés de 6 à 15 ans dans le système scolaire libanais sur l’année 2015-2016. La rentrée prochaine devrait permettre à 450 000 enfants au total d’être à nouveau scolarisés.
Répondant aux questions des médias, l’Ambassadeur a exprimé un message de reconnaissance et de soutien au Liban pour les efforts accomplis par ce pays pour accueillir les réfugiés. Il a rappelé l’engagement de la France au Liban, notamment face aux conséquences de la crise syrienne :
« Je veux d’abord saluer l’effort d’accueil que font les Libanais et en particulier les écoles libanaises pour les enfants syriens réfugiés dans ce pays. C’est un effort important, nécessaire, mais qui n’est pas facile à faire. Il nous faut d’abord dire notre reconnaissance aux gens qui s’occupent aujourd’hui de ces enfants, qui leur enseignent. J’ai rencontré un certain nombre de ces enfants qui avaient cessé d’apprendre depuis des années et qui ont à nouveau la chance d’apprendre aujourd’hui au Liban. Donc je suis d’abord venu dire merci aux enseignants de ces écoles et au ministère libanais de l’Education nationale pour tout ce qu’ils font en faveur des réfugiés.
Les élèves libanais qui sont dans ces écoles libanaises travaillent avec les enfants syriens. C’est un effort d’accueil que les enfants libanais font aussi. Il est nécessaire de pouvoir soutenir les écoliers libanais de la même manière que les enfants syriens. La France apporte son soutien à ce programme de scolarisation et tient beaucoup à ce que les besoins des enfants libanais soient pris en compte.
La France apporte une aide aux agences des Nations unies, dont l’UNICEF qui fait ici un excellent travail, sous la forme de dons financiers. C’est un effort que nous allons amplifier suite à la conférence de Londres (du 4 février 2016) et c’est un effort qui portera notamment sur les questions de coopération sous forme de dons d’abord et ensuite sous forme d’assistance technique. Comme vous le savez, beaucoup d’écoles libanaises enseignent en français, des enfants libanais et syriens y sont scolarisés, et nous avons une coopération efficace avec le ministère libanais de l’Education « .