Les astrophysiciens chargés de la mission New Horizons estiment que l’atmosphère de Pluton est susceptible de varier sa luminosité en fonction du temps d’observation, rapporte le site de l’Agence spatiale américaine (NASA).
Pluton n’a de cesse de fasciner les astronomes. Et pour cause! Cette fois-ci, c’est l’atmosphère de la planète naine qui nous livre son lot de mystères.
Grâce à des images de haute qualité prises par la sonde New Horizons, les scientifiques ont réussi à observer la variabilité de l’atmosphère de Pluton, capable de changer sa luminosité en fonction de l’angle et du temps d’observation.
Ainsi, sur ces images prises à quelques heures d’intervalle, on constate que la luminosité de l’atmosphère de Pluton varie autour de 30%. Il est à noter, poursuivent les astronomes, que la structure verticale de ses couches reste invariable: elles ne se déplacent ni vers le haut, ni vers le bas.
Pour le moment, les scientifiques ne sont pas en mesure de lever le voile sur cette énigme, mais plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer ce phénomène naturel hors du commun.
Selon l’une des théories les plus plausibles, la variabilité de la luminosité est due à des ondes gravitationnelles observées dans l’atmosphère de la planète. De telles ondes surgissent lorsqu’une force particulière, par exemple hydraulique ou éolienne, exerce une pression considérable à la surface de la planète, tandis que la force gravitationnelle cherche à rétablir l’équilibre initial du système.
Rappelons au passage que ce phénomène n’est pas unique en son genre, loin de là. L’atmosphère de la Terre et de Mars sont également susceptibles de varier leur luminosité en fonction du temps et de la position d’observation.
Début septembre, la sonde New Horizons a commencé à transmettre à la Terre des données collectées lors d’un voyage vers le point extrême du système solaire.
La sonde New Horizons a été lancée le 19 janvier 2006, poursuivant l’objectif d’étudier la planète naine Pluton et ses satellites. En juillet 2015, elle s’est approchée au plus près de Pluton et a acheminé vers la Terre une série de photographies et de données qui devraient permettre d’étudier en profondeur la planète et ses environs.