Deux semaines après la signature historique de l’Accord de Paris sur le climat par 175 pays à New York, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a estimé qu’il était temps de passer à la prochaine étape en matière d’action climatique.
« Nous devons accélérer la vitesse, l’ampleur et l’étendue de notre réponse, au niveau local et au niveau mondial », a dit M. Ban aux participants du Sommet d’action sur le climat 2016 à Washington, une réunion de deux jours destinée à renforcer la mise en œuvre des mesures décidées.
Il s’agit notamment d’approfondir les coalitions initiées par des gouvernements, le monde des affaires, de la finance, la philanthropie, la société civile et des universitaires au Sommet sur le climat organisé par le Secrétaire général à New York en 2014.
« Aucun secteur de la société, aucun pays ne peut réussir seul. Je vous encourage à collaborer, à innover, à investir. Ensemble nous pouvons construire le monde que nous voulons », a dit le Secrétaire général.
L’Accord de Paris, conclu dans la capitale française en décembre 2015 et signé le 22 avril par 175 pays, a pour objectif de limiter la hausse de la température mondiale sous les 2 degrés Celsius et si possible viser les 1,5 degré. L’accord entrera en vigueur dans les 30 jours après qu’au moins 55 pays, représentant 55% des émissions de gaz à effet de serre, auront déposé leurs instruments de ratification.
Le chef de l’ONU a annoncé qu’en septembre, en marge d’une réunion du G20, il avait l’intention de co-organiser une réunion en Chine, similaire à celle de Washington, pour renforcer les coalitions.
Le Président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, a lui aussi déclaré qu’il ne fallait pas perdre de temps.
« Les accords politiques sont cruciaux mais ils ne sont que le début. Nous devons retrouver le sentiment d’urgence que nous avons ressenti à la veille de la COP21. L’inaction signifie que nous n’atteindrons pas les objectifs établis à Paris et que la température mondiale grimpera au-dessus des 2 degrés Celsius. Ce serait une catastrophe pour nous, pour nos enfants et pour la planète », a-t-il prévenu.