Le Dr Gaby Khalaf, directeur du Centre National des Sciences Marines (CNSM), un département d’étude du Conseil National de la Recherche Scientifique (CNRS-L) a averti le public libanais, et particulièrement les baigneurs de la pollution côtière à travers greenarea.info, comme les plages qui sont aux alentours des grandes cités sont polluées.  

A noter que le Centre des sciences marines libanais possède un programme de surveillance des régions côtières et s’intéresse aux plages publiques en connaissant qu’il y a une certaine dégradation de ces plages.

Fondé en 1977, le CNSM a de nombreuses réalisations majeures telles qu’un recensement global de la biodiversité marine, des études de faisabilité sur les plans d’urgence et le développement de la pisciculture.

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Le chercheur du CNSM a braqué les projecteurs sur la pollution qui a touché toutes les plages qui sont aux alentours des grandes villes: autour de Tripoli, de Beyrouth, de Saida et de Tyr, en mentionnant qu’à Tyr, « il y a l’aire marine protégée où on peut se baigner comme elle n’est pas affectée et il n’y a pas de pollution et d’égouts ».

Par contre, la pollution s’étend au nord de Tyr, tout autour de Saida, sauf la région déjà présentée et qui a été traitée et devenue maintenant propre.

En outre, et «au nord de Saida, à côté du stade municipal, il y a une plage qui est très polluée », selon le Dr Khalaf qui ajoute que «depuis Jounieh jusqu’à Ramlet el-Baïda, toutes les plages sont polluées, et à Antelias, il y a des centaines des milliers de bactéries qui sont très polluantes, vers Tabarja et Jounieh aussi, puis vers le nord, Amchit- El Helwe ». Et à côté de Tripoli, il y a aussi des plages polluées. Et si on va vers le nord, vers Akkar, les plages sont épargnées.

Le chercheur du CNSM affirme à greenarea.info qu’«il faut éviter ces grandes villes car il y a les égouts ménagers qui ne sont pas traités et on n’a pas assez de stations de traitement des égouts pour traiter et recycler la matière, donc ces eaux sont libérées directement dans le milieu marin, ce qui affecte ce dernier par une pollution bactériologique, donc par une pollution biologique ».

Le Dr Gaby Khalaf ayant participé à la 22ème Conférence Internationale de l’Association Libanaise pour l’Avancement des Sciences, intitulée «Les Avenues sociales de la recherche» qui s’est tenue le 14 avril 2016 à l’USEK, a souligné dans son intervention que la pression sur la côte provoquée par les habitants et les activités économiques, a abouti à un déséquilibre traduit par trois types de pollution:

  • La pollution esthétique physique, due à l’urbanisation, l’extraction du sable et plusieurs types de pollution, surtout les dépotoirs qui se trouvent tout au long de la côte libanaise comme celui du Dora, outre les remblais sur la mer qui ont attaqué les sites naturels. Ainsi, beaucoup de biotopes et habitats naturels ont disparu, avec la disparition de beaucoup d’espèces spécifiques pour le Liban ou raréfaction de poissons, des animaux et des végétaux aquatiques. De plus, les terrasses uniques dans le proche orient et dans la bande littorale sont envahies par l’urbanisation et la pollution.
  • La pollution chimique due à plusieurs industries chimiques à Selaata et à Zouk… et à la présence des réservoirs de fioul tout au long de la côte libanaise avec les fuites possibles qu’ils pourraient provoquer. Ensuite, la plupart des ports libanais sont contaminés par plusieurs types de pollution et on peut parler dans ce contexte des impacts de la lixiviation du dépotoir de Bourj Hammoud. D’autre part, le cadmium a été trouvé par exemple dans des êtres vivants à Selaata.
  • La pollution bactériologique due aux émissions des égouts domestiques: c’est la pollution par les eaux ménagères qui n’est pas aussi grave que la pollution chimique selon M. Kalaf, mais il faut bien sûr l’éviter a-t-il conclu.

 

La Conférence Scientifique Internationale du LAAS se penche sur la pollution au Liban

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Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


Consultants :
LIBAN : Dr. Zaynab Moukalled Noureddine, Dr Naji Kodeih
SYRIE : Joseph el Helou, Asaad el kheir, Mazen el Makdesi
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