D’abord, l’allaitement maternel possède des avantages pour la mère et pour le bébé.
Le lait maternel est sûr, pur et contient les anticorps qui aident les enfants à se protéger contre de nombreuses maladies. Ainsi, il aide à la prévention des maladies et diminue le risque d’allergies primaires chez l’enfant. Il réduit aussi le risque de dermatite atopique, de rhinite allergique et d’allergie aux protéines de lait de vache.
De plus, un allaitement naturel à long-terme est souvent associé à une meilleure santé mentale. Les enfants allaités au sein ont un risque moindre de devenir obèse et sujets au diabète dans leur vie ultérieure.
D’autre part, les femmes qui pratiquent l’allaitement au sein ont également un risque réduit de cancer du sein et de l’ovaire.
L’allaitement naturel est aussi économique et écologique.
Récemment, un rapport qui a été publié par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’UNICEF et le Réseau international des groupes d’action pour l’alimentation infantile (IBFAN), fait un état des lieux des lois nationales destinées à protéger et à encourager l’allaitement.
En effet, et selon ce rapport, 135 pays sur 194 analysés disposent d’une forme d’instrument juridique liée au Code international de commercialisation des substituts du lait maternel et aux résolutions qui en découlent adoptées par l’Assemblée mondiale de la santé.
Cependant, 39 pays seulement ont des lois intégrant l’ensemble des dispositions du Code.
Voilà quelques recommandations essentielles:
- Les bébés doivent être alimentés exclusivement au sein pendant leurs 6 premiers mois, période après laquelle ils devraient poursuivre l’allaitement et consommer d’autres aliments nutritionnellement sûrs et adaptés jusqu’à l’âge de 2 ans ou plus, selon par l’OMS et l’UNICEF.
- Les pays doivent protéger l’allaitement en mettant fin aux pratiques commerciales irrégulières portant sur les substituts de lait maternel (dont le lait maternisé), les biberons et les tétines. A noter que « le Code » a pour objectif de veiller à ce que les substituts de lait maternel soient utilisés sans risques quand ils sont nécessaires, en interdisant toute forme de promotion des substituts.
Nous indiquons à ce niveau que les pays les plus riches accusent un retard par rapport aux plus pauvres. Ainsi, la part de pays disposant d’une législation complète en accord avec le Code est plus élevée dans la Région de l’Asie du Sud-Est de l’OMS, suivie de la Région africaine de l’OMS et de la Région de la Méditerranée orientale. Par contre, la Région des Amériques de l’OMS; la Région du Pacifique occidental; et la Région européenne (6% – 3 pays sur 53) représentent la part la plus faible des pays disposant d’une législation complète.
Enfin, la surveillance reste indispensable afin de détecter les violations et pour l’application complète de la législation concernée. Et il faut également développer les lois dans les pays dans lesquels les lois destinées à protéger l’allaitement sont insuffisantes.