Après 2014 et 2015, 2016 pourrait battre un nouveau record de chaleur sur la planète depuis le début des relevés de température en 1880, ont estimé des scientifiques américains.
L’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) avait annoncé que le mois dernier avait été le mois d’avril le plus chaud dans les annales, marquant le douzième mois consécutif de chaleur record.
La NOAA avait également indiqué que les quatre premiers mois de 2016 avaient été les plus chauds depuis 136 ans avec une température de 1,1 degré Celsius au-dessus de la moyenne du 20e siècle (13,7°C).
«Je pense que nous sommes déjà tellement au-dessus des températures de 2015 que 2016 va probablement enregistrer un nouveau record annuel de chaleur sur le globe», a estimé Jake Crouch, un climatologue de la NOAA lors d’une conférence de presse téléphonique.
Même la ré-émergence du courant équatorial froid du Pacifique, La Nina, qui doit succéder au courant chaud surnommé El Nino dans les derniers mois de 2016, ne devrait pas être suffisant pour éviter un nouveau record de chaleur, a-t-il dit.
Ce scientifique a toutefois tempéré cette prédiction car selon lui, il est encore trop tôt pour se prononcer catégoriquement.
«C’est un peu trop tôt selon moi pour donner une probabilité», a jugé Jake Crouch, pointant le fait que d’autres scientifiques avaient déjà fait connaître leurs prévisions, dont Gavin Schmidt, un climatologue de la NASA à l’institut Goddard des études spatiales.
Dans un tweet, ce dernier chiffre à 99% la probabilité que le mercure batte un nouveau record en 2016 sur la planète.
La réapparition du courant chaud El Nino l’an dernier dont l’intensité était quasi-record, a contribué à ce réchauffement, a également expliqué Jake Crouch.
Mais le retour de La Nina attendu dans les prochains mois va probablement réduire la température moyenne sur le globe à la fin de l’année, selon lui.
«Avec La Nina, il est moins probable que nous continuions à battre des records de chaleur comme nous en avons vus en 2015 et depuis le début de 2016», estime le climatologue.
AFP