Selon une nouvelle étude publiée dans la revue «International Journal of Epidemiology», la santé des personnes qui vivent dans les cinq kilomètres près d’un site d’enfouissement pourra être touchée.
En effet, des chercheurs italiens ont évalué les effets potentiels sur la santé des habitants près de neuf décharges différentes dans la région du Lazio en Italie, ainsi que l’exposition à des polluants atmosphériques émis par les usines de traitement des déchets. A noter que 242,409 personnes ont été recrutées dans la cohorte de 1996-2008.
Les résultats ont montré une forte relation entre le sulfure d’hydrogène (utilisé comme un substitut pour tous les polluants émis par les sites d’enfouissement) et les décès causés par le cancer du poumon, ainsi que les décès et les hospitalisations suite aux maladies respiratoires.
En outre, les résultats ont été particulièrement importants chez les enfants.
Les niveaux d’exposition annuels moyens à l’hydrogène sulfuré était de 6,3ng / m3, par rapport aux personnes vivant à proximité des plus grandes décharges à Rome possédant des niveaux de 45.ng/m3 en moyenne.
Et à la fin de la période de suivi, il y avait 18,609 morts.
La chercheuse Francesca Mataloni a souligné que «les preuves sur la santé des personnes vivant à proximité des décharges est encore controversée. La plupart des études déjà publiées utilisent uniquement des données globales sur la santé et ne règlent pas le statut socio-économique». La scientifique a également ajouté qu’ils ont utilisé une approche de cohorte résidentielle pour tenter de surmonter ces limitations.
Ainsi, des symptômes respiratoires ont été détectés chez les résidents vivant à proximité des sites d’enfouissement.
Ceux-ci étaient liés à l’exposition par inhalation à l’endotoxine, aux micro-organismes, et aux aérosols suite à la collecte des déchets et à leur mise en décharge.
Les résultats étaient cohérents avec d’autres études, mais la relation entre la vie à proximité des sites d’enfouissement et les cas de cancer du poumon incarne une nouvelle conclusion qui a besoin bien sûr d’être confirmée.