Lors d’une réunion de haut niveau sur les enfants et les jeunes affectés par l’extrémisme violent au siège de l’ONU à New York, de hauts responsables de l’ONU ont appelé à offrir des opportunités à la jeunesse pour éviter qu’elle ne soit attirée par la violence.
« Les enfants et les jeunes ont été affectés de manière tragique et massive par l’extrémisme violent au cours des dernières années », a souligné le Vice-Secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson, dans un discours. « Les jeunes gens sont affectés de manière disproportionnée par les inégalités, la marginalisation et par le chômage ».
Environ 46% de la population mondiale est âgée de moins de 25 ans. Les pays d’Afrique et du Moyen-Orient comptent la plus forte proportion de jeunes, souvent autour de 60% de la population totale. A Mogadiscio, la capitale de la Somalie, le taux de chômage est évalué à 70%.
Selon M. Eliasson, ces chiffres expliquent le fait que les jeunes sont vulnérables face aux extrémistes violents, qui leur offrent un salaire, un sentiment d’appartenance et la promesse de gloire.
« Cette réunion est une occasion importante pour l’Assemblée générale de parvenir à une meilleure compréhension de cette question à la lumière du Programme d’action du Secrétaire général visant à prévenir l’extrémisme violent et au moment où nous entamons l’examen de la Stratégie globale contre le terrorisme qui a dix ans », a déclaré pour sa part le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Mogens Lykketoft.
Le Vice-Secrétaire général a estimé qu’il fallait regarder les choses d’un point de vue positif, en se rappelant que la vaste majorité des jeunes respectent la loi et aspirent à une vie paisible.
« Nous devons autonomiser nos jeunes. Nous ne devons pas seulement travailler pour les jeunes, nous devons travailler avec eux. Ce sont des personnes, pas des objets », a-t-il dit.
« Dans de nombres parties du monde, les enfants et les jeunes ont besoin non seulement de notre protection, ils ont besoin d’occasions tangibles leur permettant de s’impliquer, et notamment d’emplois. Nous devons leur donner de l’espoir et la foi en l’avenir. Nous devons trouver des moyens de canaliser leurs talents, leurs rêves et leurs aspirations », a-t-il ajouté.
Jan Eliasson a estimé qu’une approche globale était nécessaire pour répondre à leurs besoins et aspirations.
Il a rappelé que le Fonds des Nations Unies de consolidation de la paix venait de lancer une initiative à destination de la jeunesse. Cette initiative offre aux organisations de jeunes un soutien financier pour mettre en œuvre leurs propres projets de consolidation de la paix.
