Le festival parisien We Love Green a accueilli près de 50.000 spectateurs au Bois de Vincennes, samedi et dimanche, au cours d’une édition qui a failli de ne pas avoir lieu en raison des fortes précipitations de la semaine dernière, ont annoncé les organisateurs.
La Britannique PJ Harvey, impériale en clôture, le duo électro français Air, parti dans une tournée anniversaire pour ses 20 ans, et le DJ Diplo, du collectif Major Lazer, étaient les têtes d’affiche de la seconde soirée, dimanche soir, après les revenants LCD Soundsystem samedi soir.
PJ Harvey, toute de noir vêtue et entourée de neuf musiciens, a livré un concert riche, où percussions, cuivres et guitares ont impeccablement donné vie aux chansons de son dernier album, « The Hope Six Demolition Project ».
Dans ce disque, paru en avril, la rockeuse livre ses observations sur la destruction des pays en guerre et l’abandon des quartiers difficiles après avoir traversé les continents, guitare et carnet en main.
Avant elle, Air, en mode atmosphérique, Diplo, en mode survitaminé, et les rockeuses incandescentes de Savages ont permis aux festivaliers, venus pour beaucoup avec des bottes, d’oublier le terrain gorgé d’eau.
Du point de vue de l’organisation, le festival est passé « au bord de la catastrophe », a reconnu Emmanuel de Buretel, patron du label Because, co-producteur de ce festival écolo-branché.
Cette édition, la première organisée dans le Bois de Vincennes après cinq éditions dans le Bois de Boulogne, a en effet failli être annulée vendredi soir pour des raisons de sécurité à cause des fortes précipitations tombées sur l’Ile-de-France.
Mais des travaux d’urgence menés dans la nuit et le samedi matin, visant notamment à renforcer les terrains et sécuriser le site, ont évité cette annulation, ont indiqué les organisateurs.
Si certains concerts n’ont pas eu lieu samedi, en raison d’une ouverture des portes repoussée de quelques heures, le festival a fait le plein avec quelque 26.000 festivaliers samedi et plus de 21.000 dimanche, a indiqué la directrice Marie Sabot, qui espère revenir sur le même site en 2017.
Depuis ses débuts, We Love Green se distingue par son affiche électro-pop-rock pointue mais aussi son exigence « écolo ». Ne se contentant pas de tri sélectif ou des gobelets consignés, désormais très répandus, les organisateurs veillent aux questions d’énergie (uniquement à partir de batteries solaires ou d’huile recyclée), d’eau (aucune bouteille en plastique), de restauration (circuits courts, compostage des couverts) ou même aux matériaux utilisés pour la scénographie.
Une ligne « développement durable » que des conférences entretiennent sur une scène dédiée, avec cette année l’artiste dano-islandais Olafur Eliasson, très intéressé par les sujets climatiques, ou encore Cyril Dion, réalisateur du documentaire à succès « Demain ».
AFP