L’écologiste Nicolas Hulot, qui avait échoué à être le candidat écologiste en 2012, dévoilera ses intentions sur une candidature à la présidentielle de 2017 au plus tard à l’automne, et «peut-être bien avant».
«Je choisirai une option à l’automne et, qui sait, peut-être bien avant», a-t-il déclaré lundi dans un entretien au quotidien Libération.
«Je ne veux devoir une explication à personne. Je ne veux pas y aller par obligation, ni par pression. Tous ceux qui me mettent la pression savent que c’est contre-productif», a ajouté l’ex-envoyé spécial pour la protection de la planète de François Hollande.
Un appel en faveur de sa candidature avait recueilli début juin 50.000 signatures.
Le 3 juin, Nicolas Hulot avait indiqué qu’il annoncerait sa décision «avant la fin de l’année». «On voit bien qu’avant la fin de l’année, il faudra bien abattre ses cartes», avait-il déclaré sur BFMTV et RMC.
Interrogé par Libération sur la première décision qu’il pourrait prendre s’il était élu en 2017, M. Hulot entend «mettre en oeuvre un grenelle de l’agriculture, c’est un sujet important sur lequel on peut réunir les Français, ça touche à l’alimentation, à l’économie, au social, à la santé, à l’environnement, au climat».
Invité du «Talk Figaro», l’eurodéputé EELV Yannick Jadot, initiateur d’un appel pour une «primaire des gauches» en début d’année, a indiqué ne pas exclure d’être candidat lui-même. «Mais vous savez que ma préférence c’est Nicolas Hulot», et chez les écologistes, «tout le monde sera avec lui», a-t-il dit.
Nicolas Hulot peut-il accéder au second tour ? «Je crois que tout est possible aujourd’hui». «Des centristes, des communistes, des socialistes et évidemment tous les écologistes, plus plein de personnes non encartées qui considèrent que la dichotomie droite-gauche ne fait plus sens, ont envie de quelqu’un qui leur propose de la bienveillance politique, de la solidarité, et un projet positif», a répondu M. Jadot.
De son côté, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis a souligné lundi que son parti était «prêt à discuter» de la présidentielle avec l’écologiste.
«Il faut qu’il y ait une discussion, une confrontation, une réflexion avec Hulot, ça me paraît intéressant», a-t-il déclaré sur Radio Classique et Paris Première.
«Nous, nous avons évolué sur la social-écologie, nous avons intégré les questions écologiques dans nos réflexions, nous sommes prêts à discuter aujourd’hui avec M. Hulot», a-t-il ajouté, jugeant Europe Ecologie-Les Verts (EELV) «en voie de décomposition».
Il a également estimé que le débat politique porté par Nicolas Hulot était «sûrement plus productif» que celui de l’ancienne ministre EELV Cécile Duflot, qui doit elle aussi faire part de ses intentions. La députée de Paris a déjà indiqué qu’elle sera la «première supportrice» de M. Hulot s’il se présente.
AFP