Le président François Hollande a signé un décret achevant la ratification par la France de l’accord mondial sur le climat conclu le 12 décembre à Paris, un processus que les États-Unis se sont engagés à suivre sous peu.
Le texte, définitivement adopté par le Parlement le 8 juin, fait de la France « le premier pays industrialisé » (membre du G7 et G20) à boucler l’adoption de ce traité historique, a souligné la ministre de l’Environnement et présidente de la COP21 Ségolène Royal.
Hors de ce cénacle, la France est le deuxième pays d’Europe à ratifier l’accord de Paris, après la Hongrie.
« Signer c’est bien, ratifier c’est mieux », a déclaré François Hollande.
« L’enjeu maintenant, c’est que les 55 États représentant 55 % des émissions de gaz à effet de serre » ratifient à leur tour ce traité, a-t-il ajouté.
L’Accord de Paris doit entrer en vigueur 30 jours après la ratification par au moins 55 pays sur 195, représentant au total 55 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Le président français a aussi appelé à « une mobilisation pour que l’Europe puisse être en ordre de marche » afin de ratifier « avant la fin de l’année » l’accord de Paris.
Deuxième plus grand émetteur de gaz à effet de serre derrière la Chine, les États-Unis ratifieront bientôt l’accord, a déclaré le secrétaire d’État John Kerry lors d’une visite en Norvège, où le Parlement a lui aussi donné, à l’unanimité, son feu vert à une ratification.
« Les États-Unis rejoindront (la Norvège, ndlr) bientôt, cette année, et ensemble nous allons oeuvrer pour que cet accord entre en vigueur aussi vite que possible », a dit M. Kerry lors d’une conférence de presse à Oslo avec le Premier ministre norvégien, Mme Erna Solberg.
La lutte contre le changement climatique était l’un des thèmes abordés pendant la visite du chef de la diplomatie américaine dans le royaume scandinave, en pointe sur ces questions bien que gros producteur d’hydrocarbures.
Les deux pays ont signé un accord renforçant leur collaboration dans la lutte globale contre la déforestation et M. Kerry devait s’envoler jeudi pour l’archipel norvégien du Svalbard (Spitzberg), au-delà du cercle polaire.
« Nous allons voir de nos yeux les effets du changement climatique dans l’Arctique », a-t-il dit.
Adopté par 195 pays, l’accord vise à contenir le réchauffement climatique sous le seuil critique de 2 voire 1,5°C par rapport au niveau pré-industriel, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
AFP