Le taux de collecte des lampes à économie d’énergie usagées a stagné en 2015, plafonnant à 43% comme l’année précédente, en raison d’un recul chez les professionnels, selon l’organisme chargé de leur récupération et de leur recyclage, Récylum.
La collecte a atteint « un total de 4.764 tonnes, soit 40 millions de lampes », précise Récylum dans un communiqué, contre 4.780 tonnes en 2014.
Le taux de collecte de 43% permet « d’atteindre les objectifs réglementaires fixés à l’échelle de la France à 40% pour 2015 et met l’objectif européen de 45% pour 2016 à portée de main », souligne cet organisme à but non lucratif.
Les quantités collectées auprès des ménages ont augmenté de 8% atteignant « près de 1.800 tonnes ».
« Les ménages français sont de plus en plus nombreux à déposer leurs lampes dans les bacs de recyclage de leur supermarché ou de leur déchetterie (…) il semble donc largement acquis que les lampes à économie d’énergie ne se jettent pas à la poubelle », se félicite Récylum.
En revanche, chez les professionnels, la collecte a enregistré « un léger recul », indique l’organisme sans autre précision.
Selon lui, cette baisse est due à « la conjoncture économique ».
« La maintenances des éclairages se fait moins fréquemment quand la situation économique est moins favorable », explique-t-il.
Pour les particuliers, le nombre de points de collecte a augmenté de près de 5% et atteint désormais 17.600 points: 3.500 en déchetteries, où les quantités collectées (800 tonnes) ont progressé de 12%, et 14.100 dans des magasins équipés de bacs de recyclage (1.000 tonnes, +5%).
Récylum indique vouloir développer son réseau de collecte en magasin auprès de « 2.000 magasins de proximité dans certains départements (Paris, Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Rhône, Bouches-du-Rhône, Gironde et Nord) ».
Les lampes rapportées (lampes fluocompactes, lampes à LED etc.) sont recyclées à plus de 90% de leur poids.
Les terres rares, le métal (fer, aluminium, cuivre) et le verre, qui représente 88% du poids total, sont recyclés.
Les terres rares entrent dans la composition d’équipements de haute technologie. Parmi les métaux, l’aluminium recyclé permet la fabrication de produits comme des cadres de vélo. Le verre est réutilisé pour fabriquer des tubes fluorescents, des abrasifs ou des isolants pour le bâtiment.
Le mercure, présent en infime quantité mais dangereux pour la santé et l’environnement, est neutralisé dans des centres de traitement appropriés.
AFP