Un Etat d’Australie a acquis un immense élevage, qui produit d’importants sédiments menaçant la Grande barrière, afin de contribuer à la protection de ce site emblématique classé au patrimoine de l’Humanité.

La Grande barrière a connu ces derniers mois son pire épisode de blanchissement en raison de l’élévation de la température de l’eau. Une grande partie du récif a perdu ses couleurs et près d’un quart des coraux sont morts.

Le récif est aussi fragilisé par les rejets agricoles, l’une des principales sources de ces rejets étant les élevages de Springvale qui s’étendent sur 560 km2 près de Cooktown, dans l’Etat du Queensland.

Le ministre de l’Environnement du Queensland, Steven Miles, a indiqué que Springvale générait beaucoup de sédiments qui viennent se déposer dans la partie nord de la Grande barrière, la plus touchée par le blanchiment.

« Les sédiments et les nutriments associés ont plusieurs impacts sur le récif, aussi cet achat de terres est déterminant », a-t-il dit à propos de cette acquisition de 7 millions de dollars australiens (2,5 millions de dollars).

Ces sédiments se déposent sur le récif, bloquent la lumière, étouffent les organismes marins et freinent la croissance du corail et des herbiers marins.

« Nous devons nous assurer que le récif a les meilleures chances de récupérer de cet épisode de blanchiment en garantissant que l’eau qui arrive est la plus propre possible », a ajouté le ministre.

« Cela nécessite de renforcer les mesures de contrôle d’érosion du sol sur les ravines et les rivières dans le nord du Queensland ».

Le gouvernement a indiqué qu’il envisageait d’évacuer tout le bétail de Springvale pour réhabiliter le terrain afin de réduire l’érosion.

Selon les scientifiques, il faudra par endroit au moins dix ans pour que la couverture corallienne se rétablisse et le WWF estime que la qualité de l’eau sera cruciale pour la survie du récif.

« Jamais le gouvernement n’avait acheté auparavant des terres pour protéger la qualité de l’eau de la Grande barrière », a dit le porte-parole de WWF Australie Sean Hoobin, saluant une décision « sans précédent ».

« D’importants volumes de boue sont déversés depuis cette station dans les eaux du récif, ce qui fragilise le corail ».

« Toute action pour réduire la pollution des sédiments venant de Springvale va aider à la reconstitution du corail ».

 

AFP

 

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
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