A 42 jours des jeux Olympiques 2016, l’Agence mondiale antidopage (AMA) a suspendu le laboratoire de Rio en raison de problèmes de conformité aux normes internationales des laboratoires (ISL). Cette suspension effective pendant six mois jette une ombre de plus sur le Brésil, en proie à bien des problèmes d’organisation, et, plus largement, sur la lutte antidopage.
« Les athlètes peuvent avoir toute confiance dans le fait que la suspension ne sera levée que si le laboratoire fonctionne de manière optimale », a insisté le directeur général de l’AMA, Olivier Niggli. « La meilleure solution sera en place pour assurer que le processus de contrôles lors des jeux Olympiques et des jeux Paralympiques sera solide », a-t-il ajouté.
A quelques semaines de la cérémonie d’ouverture des JO-2016, le laboratoire brésilien de contrôle du dopage (LADETEC) ne peut donc plus procéder, jusqu’à nouvel ordre, à aucune analyse d’échantillons sanguins et urinaires. Dans l’intervalle, les échantillons en cours d’analyse et destinés à ce laboratoire vont être envoyés dans d’autres laboratoires dans le monde, accrédités par l’AMA, afin qu’il « n’y ait pas de vide dans les procédures des contrôles antidopage », a précisé l’AMA.
Si la LADETEC ne récupère pas son accréditation, cela pourrait être le scénario retenu pour la quinzaine olympique avec l’envoi, par avion, des échantillons prélevés sur les participants des JO-2016 dans un autre laboratoire accrédité par l’AMA.
Lors de la Coupe du monde de football au Brésil en 2014, la Fifa faisait acheminer ses échantillons en Suisse, un véritable casse-tête logistique et financier, provoqué par le laboratoire de Rio. En 2013, il avait perdu son agrément en raison du non-respect des normes et de problèmes de fiabilité et n’avait pas pu être utiliser lors du Mondial brésilien.
AFP