Les ventes de viande bio ont connu une nette hausse en 2015 en France, et devraient continuer de progresser dans les années à venir, selon des données diffusées par la profession.
En 2015, le chiffre d’affaires des viandes bio au détail a progressé de 13% en viande bovine à 231 millions d’euros, et de 5% en viande porcine à 69 millions d’euros, tout en restant stable dans la filière ovine (42 millions d’euros), selon les statistiques de l’agence Bio.
L’évolution la plus impressionnante porte sur les abattages de bovins laitiers bio qui ont fait un bond de 27% en 2015, à 7.059 tonnes, contre 5.551 tonnes en 2014 (et 2.723 tonnes en 2005), a indiqué Interbev, l’organisme de l’interprofession Bétail et viande.
En 2015, les abattages de veaux bio ont bondi de 22% à 1.852 tonnes contre 1.513 tonnes en 2014 (et 255 tonnes en 2005). Les abattages de bovins allaitants bio ont eux progressé de seulement 3% l’an dernier à 9.995 tonnes contre 9.719 en 2014 (et 3.212 en 2005).
La disponibilité des animaux se justifie par l’augmentation de 14% des cheptels en bio (bio+conversion) en 2015 et surtout par des cours bio relativement stables, quand ceux de la boucherie traditionnelle ont fluctué et diminué.
Côté distribution, ce sont les magasins spécialisés qui ont le plus profité de la tendance, avec un bond de 29% de leurs tonnages vendus, portant à 16% leur part du marché bio.
La grande distribution, qui garde la principale part du marché de la viande bio (51%) a vu ses tonnages progresser de 9%. Les bouchers traditionnels qui assurent 15% des ventes, ont augmenté leurs tonnages de 2%.
Selon un sondage réalisé par l’Ifop à la demande d’Interbev, la viande bio séduit aujourd’hui 70% des Français, soit un bond de 11 point (59% en 2015), ce qui marque l’intérêt grandissant des consommateurs.
Et six Français sur dix se disent prêts à payer plus cher (5/10 en 2015) pour de la viande bio.
Le sondage qui en est à sa deuxième édition, a été réalisé en ligne du 21 au 23 mars 2016 auprès d’un échantillon de 1.002 personnes représentatif de la population française de 18 ans et plus, suivant la méthode des quotas.
AFP