Un Néo-Zélandais qui a réussi son pari fou de lever des millions de dollars de dons pour racheter à un particulier une plage paradisiaque afin d’en faire un parc public a dit lundi ne pas y croire encore tout à fait.
Située en bordure du Parc national Abel Tasman, dans l’extrême-nord de l’Île du Sud, la plage Awaroa est une longue langue de sable blanc qui ferme une lagune turquoise surmontée de collines verdoyantes.
Duane Major a réussi grâce au financement participatif à collecter 40.000 dons pour un montant total de 2,3 millions de dollars néo-zélandais (1,5 million d’euros).
La plage a été incorporée officiellement dimanche au Parc national Abel Tasman et M. Major, un pasteur qui se présente comme un « type ordinaire », a assisté à la cérémonie.
« C’était peut-être le vent mais je dois dire que j’ai peut-être essuyé une petite larme », a dit M. Major lundi à la chaîne TV3.
A plus de 10 kilomètres du village le plus proche, accessible uniquement par bateau ou hélicoptère, cette propriété privée avait été mise en vente l’année dernière. Les agents immobiliers évoquaient « une remarquable utopie de sept hectares », « le paradis sur terre », « la plus belle plage du monde ».
L’idée a germé lors d’une discussion le jour de Noël entre Duane Major et son beau-frère de tenter le financement participatif pour ramener ce petit coin de paradis dans le domaine public.
« On a décidé d’essayer. On ne savait pas ce qui allait se passer. Mais ça a été une expérience magique, un peu surréaliste », a déclaré M. Major.
Face à l’enthousiasme de la population, le gouvernement néo-zélandais avait mis la main au portefeuille, promettant 350.000 dollars néo-zélandais.
La ministre adjointe à la Conservation, Nicky Wagner, a souligné que des générations entières de Néo-Zélandais allaient désormais pouvoir profiter de la plage.
« C’est une victoire pour le peuple et pour la préservation de l’environnement », a-t-elle dit. « Tous ceux qui ont fait un don ont offert un cadeau merveilleux à notre pays ».
AFP