L’astronaute français Thomas Pesquet, qui doit rejoindre mi-novembre la Station spatiale internationale (ISS), sera l’acteur d’une « performance poétique » dans l’espace, imaginée par un artiste américain Eduardo Kac, a annoncé le CNES, l’agence spatiale française.
Baptisée « Télescope intérieur », elle sera « très simple », explique Thomas Pesquet, interrogé par téléphone par l’AFP.
Elle ne demandera que quelques feuilles de papier et une paire de ciseaux. Par un jeu de découpe et de pliage, il s’agira de faire apparaître le mot MOI qui flottera en apesanteur dans l’ISS.
« Cela renverra à la fois à l’observation lointaine et à l’introspection », explique l’astronaute de l’Agence spatiale européenne (ESA).
« Ce n’est pas moi qui ai créé cette performance. Je ne suis pas capable d’inventer des choses comme cela. Mais j’en suis le vecteur », tient à préciser cet ingénieur aéronautique et ancien pilote de ligne.
« J’aime bien l’idée de laisser de la place dans l’ISS à autre chose qu’à la technique et à la science », explique Thomas Pesquet qui réalisera cette performance un dimanche sur son temps libre.
« Les astronautes sont un peu les ambassadeurs de la Terre. Il faut représenter un peu tout le monde, pas juste les scientifiques », ajoute-t-il.
L’artiste Eduardo Kac a rencontré Thomas Pesquet au Centre européen des astronautes à Cologne (Allemagne) pour lui expliquer comment réaliser la performance, précise Gérard Azoulay, responsable de l’Observatoire de l’Espace du CNES (Centre national d’études spatiales).
Né en 1962, Eduardo Kac est l’auteur d’un « manifeste de la poésie spatiale » dans lequel il estime que « la poésie pourra se déployer sous de nouvelles formes lorsque le langage sera libéré des contraintes de l’apesanteur », selon l’Observatoire de l’Espace.
AFP