Le ministère de l’Environnement et le PNUD ont organisé, ce mardi à l’hôtel Movenpick, la première réunion officielle du groupe de travail chargé de la mise en oeuvre de la contribution du Liban dans la lutte contre le changement climatique, sous le patronage et en présence du ministre Mohammad Machnouk.
Cette réunion a été organisée en coopération avec le ministère de l’Energie et ce projet est financé par l’Union Européenne, ainsi que par les gouvernements australien et allemand.
Le directeur général du ministère de l’Energie Fadi Komeir représentant le ministre Arthur Nazarian, l’ambassadrice de l’UE Christina Lassen et le représentant résident du PNUD au Liban Philippe Lazzarini ont participé à cette réunion, laquelle fut axée sur les moyens d’appliquer les engagements du Liban – déterminés au niveau national – concernant la lutte contre le changement climatique, notamment dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
M. Lazzarini a souligné, dans son mot, l’importance des projets réalisés par le PNUD au Liban en coopération avec les ministères de l’Environnement et l’Energie, « en vue de garantir une économie durable au Liban », assurant que « l’avenir de l’économie mondiale est relié au développement durable et à un environnement propre ».
Pour sa part, Mme Lassen a estimé que cette réunion reflétait les ambitions du Liban, pays qui a encore de nombreux défis à affronter sur le plan écologique, alors que M. Komeir a mis l’accent sur les projets mis en place par le ministère de l’Energie à l’issue de la COP21 afin que les secteurs de l’énergie et de l’eau soient plus écologiques.
Prenant enfin la parole, M. Machnouk a expliqué que la lutte contre le changement climatique constituait également une opportunité d’améliorer les politiques financières, sociales, économiques et bancaires dans les domaines de l’énergie, de la santé, de l’agriculture et de l’industrie.
Il a affirmé que son ministère cherchait à profiter des opportunités qui se présentent dans le cadre de cette lutte, rappelant que le Liban s’était engagé à générer, d’ici 2030, 15% de la demande en électricité et chauffage à partir de sources d’énergie renouvelables.
« La COP21 aura ainsi permis au Liban de fixer deux objectifs: 15 à 20% d’énergie renouvelable et 3 à 10% d’efficience énergétique, d’ici 2030 », a-t-il annoncé.
Selon M. Machnouk, la contribution du Liban à la lutte contre le changement climatique comprend également l’augmentation du taux d’utilisation des transports en commun, le reboisement et la lutte contre la pollution.
« Tout cela impose que le Liban retrouve sa situation normale, celle qui précédait la crise des réfugiés, et qu’aucune nouvelle crise ne voit le jour », a-t-il toutefois signalé en conclusion.