Plusieurs opérateurs, dont SFR , réclament 2,7 milliards d’euros à l’opérateur historique Orange en réparation des préjudices qu’ils estiment avoir subis du fait de ses pratiques jugées anticoncurrentielles sur le marché des entreprises, peut-on lire dans le document de référence de l’ex-monopole.
La guerre des télécoms se poursuit. Plusieurs opérateurs, dont SFR , réclament 2,7 milliards d’euros à l’opérateur historique Orange en réparation des préjudices qu’ils estiment avoir subis du fait de ses pratiques jugées anticoncurrentielles sur le marché des entreprises, peut-on lire dans le document de référence de l’ex-monopole.
SFR, numéro deux du marché français des télécoms derrière Orange, réclame à lui seul 2,4 milliards d’euros d’indemnités, précise le document, comme l’a révélé en premier le magazine L’Express.
Les opérateurs, qui ont assigné Orange devant le tribunal de commerce de Paris, se fondent sur une décision rendue en décembre 2015 par l’Autorité de la concurrence sanctionnant le numéro un français pour pratiques anticoncurrentielles.
« SFR nous a habitués à des demandes prohibitives »
Le gendarme de la concurrence avait infligé une amende de 350 millions d’euros à Orange, estimant que l’opérateur avait freiné abusivement le développement de la concurrence sur le marché des services fixes et mobiles de la clientèle « entreprise » depuis les années 2000.
D’après le document de référence 2016 d’Orange, SFR avait dans un premier temps réclamé 512 millions d’euros à son rival avant de réévaluer son préjudice à hauteur de 2,4 milliards d’euros en avril 2016.
« SFR nous a habitués à des demandes prohibitives dans le passé qui n’ont jamais été suivies d’effet », a déclaré un porte-parole d’Orange. Il n’a pas souhaité apporter d’autres commentaires à ce qui est expliqué dans le document de référence.
Les opérateurs internationaux Verizon et BT Group , qui sont présents sur le marché français des télécoms destiné aux entreprises, demandent pour leur part 215 millions et 150 millions d’euros. SFR n’a pas souhaité faire de commentaire tandis que personne n’était joignable dans l’immédiat chez BT et Verizon.
(Avec AFP)