La 3ème édition du « Radar des valos » réalisé en partenariat avec la banque d’affaires Cambon Partners, permet d’estimer une centaines de jeunes pousses.
Si elles communiquent volontiers sur leurs levées de fonds, les start-up restent en revanche très discrètes sur leur valorisation estimée. “On ne demande pas son âge à une jolie femme”, a l’habitude de dire Frédéric Mazzella, quand on cherche à lui extorquer quelques chiffres sur Blablacar… Pour lever le voile sur le sujet, Challenges s’est associé à la banque d’affaires Cambon Partners pour établir un baromètre de la valorisation des start-up dites “de croissance”. La troisième édition de ce “Radar des Valos” publiée ce vendredi 26 mai recense ainsi plus d’une centaine d’entreprises technologiques de moins de 7 ans, créées en France ou par un Français à l’étranger, dont la valeur estimée dépasse 20 millions d’euros. “Notre échantillon a doublé en un an ce qui démontre la bonne vigueur de l’écosystème”, constate Morgann Lesné, associé chez Cambon Partners.
Des secteurs s’illustrent particulièrement. C’est notamment le cas des objets connectés avec en tête de proue Sigfox mais surtout Actility qui a levé 70 millions d’euros en avril auprès d’une dizaine d’investisseurs français et internationaux. Dans le sillage de Blablacar, qui n’est plus vraiment une jeune pousse mais reste la seule licorne française avec une valorisation de plus d’un milliard d’euros, plusieurs entreprises dans la mobilité peuvent prétendre également à un rang mondial: Navya et EasyMile, dans le domaine des véhicules électriques, dont la valorisation estimée dépasse les 50 millions d’euros ; TravelCar, qui fait désormais plus que de l’ombre à Drivy dans la location de véhicules entre particuliers. Toutes deux étant estimées entre 50 et 100 millions d’euros. Enfin, Doctolib, start-up qui propose aux médecins un système de gestion des rendez-vous en ligne, intègre désormais le club fermé des start-up françaises valorisées plus de 100 millions d’euros.
Et puis, il y a les jeunes pousses qui ont été rachetées récemment par de grands groupes, comme Stuart, Compte Nickel, Teads ou encore VeryChic, identifiées dans le Radar des Valos lors des éditions précédentes. Mais le montant de ces opérations reste un secret bien gardé.