J’ai récemment visité un certain nombre de pays dans le cadre d’une mission de suivi du projet mondial conjoint OIM-PNUD sur l’intégration de la migration dans les stratégies nationales de développement. Financé par la Suisse, ce projet est mis en œuvre dans huit pays (Bangladesh, Équateur, Jamaïque, Kirghizistan, Moldavie, Maroc, Serbie et Tunisie) et fournit des exemples réussis d’interaction entre migration et développement.

En tant qu’organisation de développement, notre rôle est de veiller à ce que les questions de développement telles que la gouvernance, les opportunités économiques, la prévention des conflits, l’adaptation au changement climatique et la gestion environnementale soient intégrées dans le soutien à court, moyen et long terme fourni aux migrants, communautés d’accueil.

Le nombre de migrants aujourd’hui est énorme. À l’échelle mondiale, 244 millions de personnes sont déplacées, dont plus de 65 millions sont déplacées de force principalement par des conflits et, en moyenne, 22 millions par an sont déplacées par le changement climatique, les catastrophes et la dégradation de l’environnement. Le mouvement des personnes a lieu dans le monde entier. Par exemple, chaque année, environ 500 000 Bangladais quittent leur pays pour travailler à l’étranger. Plus de 1,3 million de Jamaïcains vivent aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni. Selon l’Institut de recherche sur les politiques des Caraïbes, leurs envois de fonds représentent plus de 16% du PIB de la Jamaïque.

La situation en Moldavie est beaucoup plus précaire. L’instabilité économique, l’effondrement des revenus et la hausse du chômage entraînent une émigration massive. Selon les services d’information et de sécurité de la République de Moldova, entre 1,2 million et 2 millions de citoyens moldaves (près de 45% d’une population de 3,6 millions) travaillent à l’étranger, la plupart du temps sans autorisation légale.

Au PNUD, nous avons fait leurs preuves en matière de lutte contre les causes profondes de la migration, comme le manque d’opportunités économiques, la pauvreté, le changement climatique, la dégradation de l’environnement, les conflits et la mauvaise gouvernance. Par exemple,

Dans tous les pays mentionnés ci-dessus, le PNUD et l’OIM ont aidé les gouvernements à établir des mécanismes de coordination pour la migration et le développement et à concevoir et mettre en œuvre des politiques et stratégies intégrant la migration et la réduction de la pauvreté.
Le gouvernement de la Jamaïque a adopté une approche proactive dans la gestion et la mesure des indicateurs de migration, principalement en intégrant la migration internationale dans le plan de développement national, un plan essentiel à la réduction de la pauvreté en Jamaïque.
Au Bangladesh, le PNUD et l’OIM ont aidé le gouvernement à élaborer un plan quinquennal dont «la migration et le développement» est une question à aborder dans le cadre d’une approche multisectorielle.
Avec notre soutien, le gouvernement du Bangladesh met également en œuvre un programme d’accès à l’information pour les migrants. Cette initiative vise à assurer une migration sûre à l’étranger en créant une plateforme de services pour les travailleurs migrants et en développant leurs compétences afin qu’ils puissent gagner des revenus plus élevés et mieux soutenir leur famille à la maison.

En Moldavie, notre Initiative du PNUD sur la migration et le développement local vise à améliorer l’accès aux services publics locaux, en responsabilisant et en engageant les migrants dans le développement local durable et les activités d’éradication de la pauvreté. À ce jour, plus de 200 000 personnes bénéficient directement et indirectement de meilleurs services grâce à la participation substantielle des migrants aux processus de planification locale et aux contributions financières pour des projets locaux.
Pour ceux qui ont quitté leurs maisons à la recherche de meilleures opportunités; les familles, y compris les enfants qui auraient pu être laissés dans les pays d’origine; les personnes déplacées dans leur propre pays et les réfugiés, il n’y a pas d’autre alternative que l’intégration de la migration dans les plans et stratégies de développement nationaux et locaux. La mise en œuvre de ces plans et stratégies aidera à éradiquer la pauvreté partout où sa tête est laide.

Pour moi, les communautés pauvres et vulnérables sont les vrais héros alors que nous assistons à un mouvement humain sans précédent. Ces communautés au Liban, en Jordanie, en Turquie, en Ouganda, au Bangladesh, etc. accueillent des milliers de réfugiés malgré leurs conditions difficiles. S’attaquer aux moteurs de la migration dans les différents pays d’origine est donc essentiel pour réduire la pauvreté et atteindre les ODD.

 

 

La Source: http://bit.ly/2yiXFd1

Publisher: Lebanese Company for Information & Studies
Editeur : Société Libanaise d'Information et d’Etudes
Rédacteur en chef : Hassan Moukalled


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LIBAN : Dr. Zaynab Moukalled Noureddine, Dr Naji Kodeih
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