La vieille ville de Mossoul est un désert. De même, beaucoup d’autres villes et villages ont été détruits par les guerres en Irak et en Syrie. Il y a tellement de béton brisé et de métal tordu à Alep, la ville syrienne pilonnée par les avions russes et de régime pendant la guerre la plus sanglante de sa guerre civile, que la Banque mondiale estime qu’il faudra au moins six ans pour nettoyer les décombres.
En fait, la tâche herculéenne de nettoyer les détritus de la guerre est devenue l’un des plus grands obstacles dans la lutte de la région pour rafistoler ses villes détruites. Une partie du problème est que les débris contiennent des bombes non explosées, des métaux lourds tels que le mercure et d’autres sortes de déchets toxiques, qui doivent tous être traités avec précaution. L’autre partie est juste qu’il y a tellement de décombres
Le simple transport des débris à 10 km de Mossoul devrait coûter environ 250 millions de dollars, selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement. Avec peu de fonds disponibles, une grande partie des décombres est simplement ramassée et déversée dans les cours d’eau saisonniers, ce qui augmente le risque d’inondation lorsque les pluies reviennent. Certains sont utilisés pour bloquer les tunnels creusés par les djihadistes de l’État islamique (EI) sous la ville. Les polluants et les toxines présents dans les décombres poseront des risques pendant des décennies. «Il y a trop de béton et nous avons à peine assez d’argent pour payer une pelle», explique le maire de Mossoul, Abdul Sattar al-Habbo.
Une solution consiste à recycler une partie des gravats en nouveaux matériaux de construction. Ce serait beaucoup moins cher que de le transporter dans des camions et de créer des milliers d’emplois dans des villes qui offrent peu d’autres possibilités d’emploi.
Mais cela ne résoudra qu’une petite partie de la catastrophe environnementale que connaît la région à la suite de ses guerres. Des puits de pétrole ont été bombardés ou incendiés, recouvrant la terre, les animaux et les humains de suie nocif. Un tas de soufre enflammé par IS au sud de Mossoul vomit autant de dioxyde de soufre dans l’atmosphère qu’une petite éruption volcanique.
En Syrie, pas moins de 50 000 raffineries de pétrole de fortune tachent le pays, lessivant le pétrole dans l’eau et le sol et ruinant la santé des enfants qui les exploitent. La destruction des hôpitaux, des usines d’armement, des usines et des centrales électriques a laissé derrière elle un cocktail toxique de produits chimiques, de métaux lourds et d’autres déchets. Nettoyer le gâchis entassé par des décennies de pollution et de dommages environnementaux prendra des années, peut-être des décennies.
La Source: http://econ.st/2xHlhbw