Une étude réalisée en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a conclu qu’elle était «probablement cancérogène».
La France s’opposera à une proposition de la Commission européenne de renouveler l’autorisation pour le glyphosate controversé de weedkiller pour cinq ans au lieu de 10, a déclaré dimanche un fonctionnaire du ministère de l’Environnement avant le vote des 28 Etats membres de l’UE jeudi à Bruxelles.
Brune Poirson, secrétaire d’État au ministère de la Transition environnementale, a réitéré que la position du gouvernement n’avait pas changé et proposera le renouvellement de la licence pour un maximum de quatre ans.
La France avait déjà déclaré qu’elle s’opposerait totalement à la proposition, jusqu’à ce que le ministre de l’Environnement, Nicolas Hulot, annonce finalement une prorogation pour une durée maximale de quatre ans.
La Commission, la branche exécutive de l’UE, avait initialement recommandé l’approbation de l’utilisation de l’herbicide pour une autre décennie à partir du 15 décembre, mais les experts ont rechigné au milieu d’un tumulte grandissant au sujet de ses prétendus dangers.
Le Parlement européen a voté contre le renouvellement de la licence.
Monsanto, l’agro-géant américain qui fabrique weedkiller Roundup, insiste sur le fait que le glyphosate répond aux normes requises pour renouveler sa licence européenne.
Les critiques du glyphosate, menés par les militants écologistes Greenpeace, réclament une interdiction pure et simple en Europe et le mois dernier, les militants ont remis à l’UE une pétition signée par plus de 1,3 million de personnes soutenant un tel mouvement.
Ils signalent une étude réalisée en 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a conclu qu’elle était «probablement cancérogène».
La licence actuelle d’utilisation du glyphosate expire le 15 décembre.
L’herbicide est principalement utilisé sur les cultures de maïs, de coton, de soja, d’oléagineux et de betterave à sucre, qui ont toutes été génétiquement modifiées pour résister à l’herbicide.
Les écologistes disent que le composé est moins sélectif avec d’autres feuillages naturels et peut tuer des arbres, causant des dommages irréversibles aux habitats et à la biodiversité.
Des statistiques récentes montrent que des traces de l’herbicide ont été trouvées dans 45 pour cent de la couche arable de l’Europe, 60 pour cent des produits céréaliers au Royaume-Uni et dans l’urine des trois quarts des Allemands participant au projet de recherche.
La Source: http://bit.ly/2iUf6Y5