Greenpeace a critiqué l’industrie indonésienne de l’huile de palme lundi pour avoir failli à la promesse d’arrêter la déforestation, car le secteur lucratif est confronté à des restrictions possibles en Europe sur les préoccupations environnementales.
L’huile de palme est utilisée dans tous les domaines, du savon aux pizzas congelées, mais une réaction brutale des consommateurs a obligé des douzaines de grands fabricants mondiaux de produits alimentaires et de boissons à s’attaquer à leur impact écologique.
De vastes étendues de forêt tropicale sont détruites pour faire place à des plantations d’huile de palme, menaçant des espèces menacées et chassant les populations autochtones de leurs terres.
Des sociétés internationales, notamment Unilever, Kellogg et Mondelez, se sont engagées à adopter des chaînes d’approvisionnement respectueuses de l’environnement d’ici 2020.
Mais Greenpeace a déclaré dans un rapport publié lundi que les grands négociants en huile de palme échouent sur cet engagement.
Le groupe environnemental a constaté que la plupart des 11 principaux négociants opérant en Indonésie ne disposaient pas de systèmes stricts pour surveiller l’origine de leurs marchandises et ne faisaient pas appel à des producteurs non conformes.
« De manière générale, l’industrie de l’huile de palme a accepté de mettre fin à la déforestation.Le problème – et il est critique – est que seulement deux des 11 (commerçants) que nous avons examinés étaient en mesure de dire quand ils vont mettre fin à la déforestation, « Richard George, un militant forestier britannique basé à Greenpeace, a déclaré à l’AFP.
Aucune des entreprises contactées par l’AFP n’a répondu aux demandes de commentaires sur le rapport.
Le rapport de Greenpeace vient dans le contexte de préoccupations croissantes concernant l’impact environnemental de l’huile de palme.
L’Union européenne, deuxième consommateur mondial après l’Inde, a adopté en avril une résolution appelant à des normes environnementales plus strictes pour l’huile de palme liée à la déforestation.
L’Indonésie et la Malaisie – les deux plus grands producteurs du monde – ont fait du lobbying contre la résolution.
Les deux pays ont critiqué les éventuelles restrictions à l’importation de l’UE comme étant injustes, et une mesure qui nuirait à des millions de petits agriculteurs pour la plupart.
La Source: http://bit.ly/2BrIyfW