Selon un rapport de l’ONU sur l’urbanisation dans le monde, 2,5 milliard de personnes supplémentaires devraient vivre dans les zones urbaines d’ici 2050, d’où la nécessité de mettre en place un programme de planification urbaine et d’accorder une plus grande attention aux petites villes où vivent la majorité de la population.
New Delhi, qui est actuellement la deuxième ville la plus peuplée du monde avec 25 millions d’habitants, devrait conserver cette place au moins jusqu’en 2030, où sa population devrait atteindre 36 millions.
La plus grande ville du monde est Tokyo, avec 38 millions d’habitants, et tandis que sa population devrait diminuer à 37 millions d’ici 2030, elle restera en première position. Les autres villes parmi les cinq les plus peuplées du monde sont Shanghai avec 23 millions d’habitants, Mexico, Bombay et Sao Paolo, chacun avec 21 millions d’habitants, suivie par Osaka avec un peu plus de 20 millions de personnes.
Selon les prévisions démographiques, ces mégalopoles devraient perdre de l’importance face à la croissance des villes moyennes, en particulier dans les pays en développement. Les régions les plus urbanisées au monde sont actuellement l’Amérique du Nord, où 82% de la population vit dans les zones urbaines, suivie par l’Amérique latine et les Caraïbes, avec 80%, et 73% en Europe.
En revanche, en Afrique et en Asie la majorité de la population vivent dans des zones rurales, ce qui représente la majorité de la population mondiale. Dans ces régions l’urbanisation devrait connaitre une croissance considérable dans les années à venir.
« La Gestion des zones urbaines est devenue l’un des défis de développement les plus importants du 21e siècle », a déclaré un jour le Directeur de la Division de la population, John Wilmoth. « Le succès ou l’échec de la construction de villes durables sera un facteur important pour la réussite du programme de développement pour l’après-2015 ».
Voici 10 exemples de villes publiés par Le Huffington Post « qui tentent de changer pour améliorer la qualité de vie de leurs habitants.
Vancouver
Objectifs : Favoriser la vie de famille, le développement durable et le traitement de la dépendance aux drogues.
Vancouver se hisse systématiquement au sommet des palmarès mondiaux des villes offrant la meilleure qualité de vie. Favorisant la vie de famille même en plein centre-ville, la ville a été sacrée « ville la plus family-friendly” de l’Amérique du Nord par CityLab .
Le taux de couples avec enfants y a explosé, poussant la municipalité à établir des normes particulières dans les immeubles à haute densité: privilégier des bâtiments à nombre d’étages réduits, des appartements comportant au moins deux chambres, des espaces de jeux pour les enfants…
Vancouver tente également de préserver son image de ville verte, propre et esthétique. Elle vient tout juste de lancer un programme de récupération des résidus alimentaires par l’entremise de bacs de compostage séparés.
Cette ville est également l’hôte du premier et unique Centre d’Injection Supervisée -ou “salle de shoot”- d’Amérique du Nord. Ouvert en 2003, le centre a pour objectif de limiter les problèmes liés à la consommation de drogues par voie intraveineuse. Malgré la polémique qu’avait suscitée son ouverture, le centre comptabilisait en 2013 plus de deux millions de visites, comme l’indique le site Ici Radio Canada.
Stockholm
Objectifs : Améliorer le bilan routier et favoriser les déplacements à pied.
Stockholm tente depuis longtemps de favoriser la circulation à pied et à vélo tout en diminuant le nombre d’automobilistes. Certaines rues sont complètement fermées à la circulation automobile, et la municipalité a implanté en 2010 un programme visant à faciliter les déplacements des piétons d’un quartier à l’autre.
Afin de poursuivre sa croissance rapide sans sacrifier la qualité de vie de ses habitants, Stockholm s’est dotée d’une stratégie de design urbain qui guide la création d’espaces verts et la construction de pistes cyclables.
Malgré les efforts au sein des villes, l’usage de l’automobile demeure cependant nécessaire en Suède. Pour améliorer la sécurité routière, le pays a donc lancé en octobre 1997 le plan “Vision Zéro” avec comme objectif de limiter les risques liés à la conduite automobile. Un plan visiblement couronné de succès puisque, comme l’indique le site CityLab, le taux d’accidents graves de la route était estimé à 7 personnes sur 100.000 en 2014, contre 11,6 sur 100.000 aux Etats-Unis, où il a d’ailleurs été repris.
New York
Objectif : Mieux réagir aux ouragans et aux effets du réchauffement climatique.
L’ouragan Sandy de 2012, qui a dévasté plusieurs quartiers côtiers de New York, a envoyé un message clair à ses dirigeants. La ville n’aura d’autre choix que de s’adapter aux effets de plus en plus destructeurs et imprévisibles du réchauffement climatique. Le maire de l’époque Michael Bloomberg a donc mis sur pied un plan de 20 milliards de dollars afin d’en protéger les infrastructures.
Ce plan ambitieux prévoit la construction de murs anti-crue amovibles ainsi que la protection des hôpitaux et des centrales électriques. Il prévoit également la construction d’une digue rétractable servant de support aux installations artistiques lorsqu’elle n’est pas déployée.
Reykjavík
Objectif : Utiliser la géothermie à grande échelle.
Située sur la dorsale qui sépare les plaques tectoniques eurasiennes et nord-américaine, l’Islande est connue pour ses nombreux volcans et ses sources chaudes. Un atout, à l’heure où les énergies renouvelables prennent de plus en plus d’importance. A Reykjavík,la municipalité a donc choisi de miser sur la géothermie, pour chauffer ses immeubles proprement et efficacement.
Le chauffage géothermique est alimenté par la vapeur provenant de sources d’eau chaude souterraines et parfois même du magma. À l’heure actuelle, 95% des immeubles de la capitale islandaise utilisent ce mode de chauffage, ce qui contribue à réduire les émissions de gaz carbonique du pays.
Cette innonvation a permis à Reykjavík d’être considéré comme un chef de file mondial des énergies renouvelables.
Singapour
Objectif : Optimiser l’usage des transports en commun.
Dans un effort pour réduire la congestion de son métro aux heures de pointe, la cité-État de Singapour a décidé de lancer le programme TravelSmart en 2013. Grâce à un système de points, les habitants de Singapour peuvent bénéficier de transports en commun gratuits, et même gagner de l’argent, à condition bien sûr qu’ils utilisent les transports en commun en dehors des heures de pointes et partent donc plus tôt de chez eux.
Prévu pour durer un an, le programme TravelSmart a connu un tel succès qu’il a été prolongé à plusieurs reprises. Selon l’Autorité de transport terrestre de Singapour, la gratuité a convaincu 7 pour cent des utilisateurs du métro de changer leurs habitudes et de quitter leur domicile plus tôt.
Hong Kong
Objectif : Valoriser le tourisme en facilitant la vie des visiteurs.
Traîner sa valise dans une grande ville toute une journée n’a rien de particulièrement agréable. Hong Kong a trouvé une solution à ce problème en offrant un service d’enregistrement des bagages dans certaines stations désignées de la ligne de métro Airport Express, qui relie le centre-ville à l’aéroport international. Les valises encombrantes sont alors directement expédiées dans les avions, sans aucun désagrément pour les visiteurs.
Paris
Objectif : Faciliter la location immobilière
Paris a la réputation d’être l’une des villes les plus chères et inaccessibles au monde lorsque vient le temps de trouver un logement. Elle tente actuellement de freiner l’exode de ses résidents en offrant plus de logements locatifs abordables.
Pour y parvenir, la ville compte se prévaloir d’un droit de préemption sur environ 8000 appartements, pour la plupart situés dans les arrondissements gentrifiés de la rive droite, afin de les convertir en habitations à loyer modique.
Le gouvernement s’est également engagé à renforcer les contrôles concernant les locations immobilières. En décembre 2011, la liste d’arnaques à éviter publiée par l’ADIL avait ravivé la polémique et donné naissance au “scandale des listes” d’appartements vendues par les agences peu scrupuleuses.
Copenhague
Objectif : Réduire les émissions de carbone.
Objectif zéro carbone pour Copenhague en 2025. Pour cela, la ville mise sur la biomasse, l’énergie éolienne entre autres. La capitale danoise apparaît régulièrement dans les classements des villes les plus écologiques, grâce à ses initiatives environnementales et à la grande place qu’elle accorde au transport à vélo.
San Francisco
Objectif : Utiliser au maximum les données ouvertes.
Connue pour être à la pointe des nouvelles technologies, la ville de San Francisco génère une quantité impressionnante de données qu’elle met gratuitement à la disposition de ses citoyens et de ses entreprises. Lancé par le bureau du maire en 2009, le projet DataSF donne accès à toutes sortes d’informations relatives aux transports, aux services sociaux et à la culture (pour ne nommer que ces exemples), afin de favoriser l’émergence d’applications inédites.
Ainsi, grâce à un partenariat avec le site de notation participative Yelp, l’une de ces applications relie la fiche des restaurants aux résultats de leur plus récente inspection sanitaire. Un moyen simple d’éviter les intoxications alimentaires et donc d’offrir une meilleure protection sanitaire à la population.
A noter que San Francisco est également connue comme la ville « zéro déchet », grâce à une politique drastique et répressive mais extraordinairement efficace.
Berlin
Objectif : Réhabiliter les lieux désaffectés.
Le vaste territoire de la capitale allemande est parsemé d’un grand nombre de terrains vagues et d’usines désaffectées. Les Berlinois se sont fait une spécialité de leurs reconversions.
C’est ainsi qu’une vieille centrale électrique est devenue une boîte de nuit branchée, et que des immeubles miteux ont été occupés par des squatteurs et des artistes. Toutefois, l’une des initiatives de réhabilitation les plus récentes et réussies est celle de l’aéroport Tempelhof.
Agrandi à partir de 1934 sous le régime nazi, cet aéroport a pris la forme d’un vaste complexe comprenant plusieurs hangars et une gigantesque aérogare. Tempelhof a été rouvert sous forme de parc municipal en 2010, deux ans après sa fermeture au trafic aérien. L’aérogare autrefois utilisée à des fins guerrières sera rénovée dans le respect de son caractère patrimonial, afin d’y abriter des bureaux et des organismes culturels au service du bien commun. »
Le Huffington Post