Le ministre de l’Environnement, ainsi que certaines parties concernées par la crise des déchets au Liban, de même que quelques politiciens et représentants des entreprises, ont persévéré à parler au recours aux carrières et aux concasseurs comme sites pouvant résoudre la crise, qui a atteint une fin catastrophique et elle est susceptible de s’aggraver dans les quelques jours prochains avec un temps chaud, et la vague de chaleur vécue au Liban. Le ministre de l’Environnement a essayé au début, de laisser les sites des carrières et des concasseurs dans l’ombre, en les considérants comme un papier magique. Ainsi, il pourra le mettre en évidence en temps convenable, dans le contexte de son traitement confus de la crise des déchets, surtout dans ses derniers chapitres. Nous sommes obligés à hausser aujourd’hui notre voix afin d’avertir du fait d’adopter les sites des carrières et des concasseurs comme centres pour accueillir les déchets accumulés dans les rues de la capitale et des autres régions. Nous ne voulons pas entraver les solutions qui peuvent être acceptables pouvant conserver le minimum de la sécurité environnementale et sanitaire durant cette période, nommée périodique, temporaire et transitoire. Les sites des carrières et des concasseurs, sont des sites fragiles, fissurés, et ayant subis des explosions variées pour faciliter l’extraction des matériaux rocheux pour la construction. La plupart de ces carrières se trouve sur les hauts plateaux et les montagnes, donc dans des régions qui stockent les ressources hydriques souterraines au Liban et elles sont souvent à proximité des forêts. Le transfert des ordures à ces sites pour les stocker, ou pour simplement les jeter, sans prendre en considération leur haute perméabilité, ou sans adopter aucune mesure d’ingénierie dans ces endroits, qui permet un traitement des déchets d’une façon plus sécuritaire, comme elle préserve les ressources en eau souterraine de la pollution dangereuse, ou expose les forêts aux risques des incendies, se présentant comme une pratique non admissible et risquée. Ces sites ont besoin d’une réhabilitation après ce qu’ils ont causé à la nature comme sabotage et défiguration. Mais la réhabilitation n’aura pas lieu en les transformant en des décharges sauvages. En effet, jeter des déchets d’une façon aléatoire ne peut pas être considéré comme une réhabilitation pour ces sites, ni une pratique possédant le minimum de sécurité environnementale et sanitaire. Peut être, nous pouvons penser à profiter de ces sites, comme partie du processus de réadaptation, dans le cadre d’un plan national pour les déchets, qui se base sur l’ouverture des centres de tri et d’emballage des matières pouvant être recyclées, et pour le compostage des matières organiques, parallèlement au lancement d’une voie nationale qui encourage le tri à la source. Le gouvernement doit fournir tous les éléments de son succès, en préparant son budget financier et en mettant le programme d’actions qui favorise l’intégration entre les différentes institutions et établissements officiels, en coopération avec le secteur privé et la société civile. Personne ne va pas accueillir l’ouverture des décharges sauvages supplémentaires, ni de jeter plus d’ordures dans les décharges sauvages existantes, surtout que le plan de poursuite, n’est pas encore clair, et n’est pas discuté à travers la transparence et l’efficacité suffisantes. Est-ce que ces sites seront traités et nettoyés après la fin du délai annoncé (6 mois)? Ou bien le temporaire se transformera en permanent, surtout que le problème va s’aggraver avec le temps pour devenir une pollution permanente de l’air et du sol, en plus de la pollution dangereuse de l’eau souterraine? Et ensuite, quelles sont les garanties, après que la confiance des gens envers la politique du ministère de l’Environnement est brisée, ainsi que par rapport au suivi du conseil de Développement et de Reconstruction et des mesures adoptées par le gouvernement dans le dossier des déchets. Si le gouvernement demeure otage d’une pensée qui considère le dossier des déchets comme domaine des affaires très coûteuses, accompagnées par des courtages et des commissions, il ne va jamais trouver une solution stratégique à cette crise, mais demeure emprisonné en se déplaçant d’un cercle à un autre, avec tout ce qui est provoqué comme risques sur la sécurité environnementale et sanitaire, de même que des risques sur la stabilité sociale. Traduit de l’arabe par Maya Samaha