Après le rapport de la FAO qui a indiqué récemment qu’environ 5000 milliards de déchets en plastique flottent sur les océans du monde, alors qu’ils étaient inexistants en 1950, une nouvelle étude vient de dévoiler que la majorité des oiseaux marins à travers le monde a déjà ingurgité du plastique, mais «d’ici 2050 quelque 99% des albatros, manchots, mouettes et autres volatiles des mers seront touchés par cette pollution». Les oiseaux marins confondent ainsi la surface colorée des morceaux de plastique avec les aliments. A noter que les oiseaux peuvent développer des maladies ou mourir s’ils ingèrent trop de plastique. La pollution au plastique atteint en certains endroits le taux record de 580.000 morceaux de plastique par km2. Et selon les Comptes rendus de l’Académie nationale américaine des sciences (PNAS), les chercheurs «prévoient une augmentation de l’ingurgitation de plastique par les oiseaux marins, qui touchera 99% de toutes les espèces d’ici 2050». Le chercheur à l’Agence nationale australienne pour la science (CSIRO) Chris Wilcox a estimé que «pour la première fois, nous disposons d’une prévision globale montrant à quelle échelle la pollution au plastique peut avoir des répercutions sur les espèces marines et les résultats sont frappants. Les estimations, basées sur des observations historiques, montrent qu’environ 90% des oiseaux marins ont déjà avalé du plastique. C’est énorme et cela montre l’omniprésence de la pollution au plastique». Les auteurs de l’étude ajoutent également qu’«entre 2015 et 2026, la quantité totale de plastique produite sera équivalente à tout ce qui a déjà été fabriqué » depuis le début de la production de plastique. En outre, la menace « est géographiquement étendue, généralisée et augmente rapidement ». Et les zones les plus à risques se situent «aux limites de l’océan Austral, dans la mer de Tasman entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande », à cause de la forte pollution au plastique et de la grande diversité d’oiseaux marins dans ce secteur. D’autre part, les tests effectués en laboratoire ont montré que les poissons ayant ingéré du plastique souffrent d’une intoxication au foie et de troubles du métabolisme. Quant aux solutions possibles, une gestion efficace des déchets peut réduire cette menace.