Les écotypes représentent un groupe d’individus ou une population, liés à une espèce donnée, associés à des conditions environnementales spécifiques, présentant de nouvelles caractéristiques adaptées à des habitats différents et possédant des caractéristiques physiologiques spécifiques, comme la résistance au froid, à la sécheresse, et vice-versa. Ainsi, lorsque nous parlons d’une espèce qui vit dans la région de la Méditerranée orientale comme le Pin de Calabre, nous disons qu’elle vit dans la zone de répartition naturelle de l’espèce, surtout en ce qui concerne les facteurs climatiques par rapport à la grande sécheresse et le froid, ou en ce qui concerne les conditions du sol en fonction de la nature de la roche initiale et les sols qui en résultent. Il faut que des groupements forestiers se sont distingués jadis, en s’adaptant aux diverses conditions environnementales qui dominaient dans les régions dans lesquelles ils vivent. Cette distinction aura lieu dans les zones qui possèdent des conditions environnementales critiques par rapport à la vie des plantes comme le froid, la sécheresse et certaines caractéristiques du sol. Ainsi, dans les régions montagneuses froides par exemple, le fait de résister au froid se concentre avec le temps chez l’individu, mais il disparaît chez les autres individus appartenant à la même espèce dans les régions moins froides. Ainsi, avec le temps, des espèces résistantes au froid se forment, incarnant des modèles environnementaux qui résistent ou qui supportent le froid. Ce qui est valable pour le froid est également valable pour la sécheresse. En effet, lorsque nous observons une espèce quelconque comme le chêne ou le Pin de Calabre détecté dans les régions possédant une quantité de précipitations égale à 350 mm, et dans d’autres régions dans lesquelles ses précipitations atteignent 1200 mm, nous devons dire bien sûr que des modèles ou des écotypes supportant la sécheresse dans les régions les plus sèches ont caractérisé les siècles derniers. La différenciation des modèles environnementaux en fonction des facteurs climatiques critiques, pourra aussi affecter les conditions du sol. Ainsi, lorsqu’une espèce comme le Pin de Calabre se trouve sur des modèles du sol dans la zone de répartition naturelle, il faut qu’elle aide à la formation de nouveaux écotypes qui résistent à certaines conditions difficiles pour la vie des plantes en ce qui concerne la nourriture. Le concept d’écotype possède une grande importance dans les sciences forestières et les exemples sont nombreux: Pour le boisement des régions montagneuses ou froides, il est indispensable de collecter les graines provenant des écotypes qui résistent au froid, donc des groupes forestiers qui se trouvent dans la partie la plus froide du domaine naturel de la distribution de l’espèce, parce que la négligence de ce principe ou l’utilisation des graines provenant de la partie chaude peut causer l’échec du projet de boisement comme les plantes ne sont pas toutes résistantes au froid. De même par rapport à la sécheresse, il est préférable de collecter les graines des groupes forestiers qui se trouvent dans la partie la plus sèche de la région de la zone de répartition naturelle de l’espèce, même quand les graines de pin ont été importées de la France afin de les cultiver en Syrie, l’éco-label ou la carte des semences importées était demandé, donc pour savoir d’où les graines sont collectées (quelle est l’altitude au-dessus du niveau de la mer, la quantité de précipitations, l’intensité et la vitesse du vent…) pour qu’elles soient cultivées dans les mêmes conditions environnementales.