Les documents cunéiformes de la Mésopotamie trouvés dans le site archéologique de «Mari» prouvent que le roi Sargon d’Akkad Ier s’est procuré dans le troisième millénaire av. J.-C du bois de cèdre des forêts de cèdres dans les montagnes côtières syriennes et libanaises, et surtout des Monts Nur. Les documents assyriens et babyloniens indiquent que le bois du cèdre était importé des montagnes côtières syriennes et libanaises. Les anciens documents pharaoniques ont montré que durant l’empire de Séthi Ier, le bois du cèdre importé des montagnes côtières libanaises et syriennes était utilisé pour construire les palais et pour la momification des pharaons. Les forêts de cèdre littorales ont resté une source importante du bois de cèdre durant les périodes roumaines, byzantines, arabes et ottomanes pour toute la région du Proche Orient afin de construire les navires commerciaux et militaires, les palais et les temples. Les cartes forestières des montagnes côtières issues d’une photographie aérienne en 1951, ont montré la forte détérioration et le grand déclin des forêts de cèdres et des Abies cilicica au cours d’un demi-siècle, d’où le fait de les déclarer comme une réserve incarne un devoir national. La réserve des Abies cilicica et des Cèdres se situe dans la partie supérieure de la chaîne de montagnes côtières entre 900 et 1562 mètres au-dessus du niveau de la mer. La réserve a été annoncée par la décision numéro 19/T datée du 22/6/1996 émise par le ministre de l’agriculture et de la réforme agraire. Elle s’étale sur un espace de 1350 hectares avec la possibilité d’augmenter cette zone jusqu’à 20000 hectares. Ce sont des terrains de l’Etat avec certaines terres agricoles. La zone des Abies cilicica et des Cèdres se situe au sein de la principale voie de migration des oiseaux entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique. En outre, les habitants des villages qui habitent au tour de la réserve sont des pauvres et comptent partiellement comme moyens de subsistance sur la consommation de certaines ressources naturelles disponibles à travers la réserve et le pâturage du bétail malgré l’interdiction du pâturage selon la loi forestière. Pour ceci, la réussite de la réserve en ce qui concerne la protection des systèmes environnementaux des Abies cilicica et des Cèdres, leurs restaurations et la contribution au développement durable de la population de la région, nécessite une approche participative avec la population pour qu’elle contribue à la gestion de la réserve en mettant en œuvre les plans du développement de la réserve et pour profiter de toutes les activités qui sont menées surtout en ce qui concerne l’éco-tourisme afin d’accroître son revenu et améliorer son niveau de vie. La grande dégradation des forêts exceptionnelles des Abies cilicica et des Cèdres en Syrie a incité à établir le projet des Cèdres et des Abies cilicica, nommé le projet du maintien de la biodiversité et la gestion des réserves en Juin 2000 grâce au financement du Fonds pour l’environnement mondial et la mise en œuvre des ministères de l’agriculture et de l’environnement en Syrie. Est-ce que cette réserve persiste après cette guerre sur la Syrie?