Gestion de crise ou Gestion des Conflits? A quel stade sommes-nous aujourd’hui réellement dans la crise des déchets? Pour cela il est important de définir les forces en opposition, la dialectique, les comportements, la sémantique de la gestion de conflits, l’utilisation abusive des codes de la programmation neurolinguistique de la plongée contrôlée en état dépressif d’une population pour la soumettre à se résigner. Comment sortir de cette spirale du conflit? Comment sortir de la crise, nous allons tenter d’éveiller votre curiosité, votre conscience et résilience face à ce qui ressemble trait pour trait à un chaos sous contrôle. La majeure partie des Libanais n’ont réellement pris conscience du problème des déchets que depuis le 17 Juillet 2015 quand le Liban a sombré dans un chaos envahissant toutes les routes. Une problématique pourtant vieille de plus de 20 ans durant lesquels il a été constaté par de nombreux médias et experts le plus grand laxisme, les pires pratiques en terme de gestion des déchets mettant en grand danger sanitaire les habitants de la région de Naameh. Des pratiques qui n’ont été ni remises en cause ni n’ont fait l’objet d’aucun changement de stratégie voir bien au contraire une absence totale de vision de développement durable et responsable. Les médias et talk-shows ont largement couvert le sujet exposant des faits relevant d’une main de fer mise sur une affaire très juteuse par et pour des hauts dirigeants qui ont instauré un état de fait qui n’a que trop duré selon les différentes constituantes du mouvement civil, des ONGs et de certains partis politiques. Aujourd’hui c’est à la vue de tous que des centaines de milliers de tonnes d’ordures sont entreposées et continuent de s’accumuler sur le bas des routes, dans les vallées, jusqu’aux rives du fleuve de Beyrouth. Un chaos que de nombreuses villes méditerranéennes ont connu vivant les mêmes mouvements de révoltes contre des oligopoles monopolisant le marché des déchets telles qu’à Marseille, Naples, Madrid, Alger, Le Caire pour ne citer que les scandales qui ont le plus défrayé la chronique ces précédentes années. Le contexte est similaire à de nombreuses crises, les méthodes utilisées également et font appel à la résilience des populations, à leur capacité de se mobiliser, résister à une épreuve de force imposée par des groupements d’intérêts financiers qui sont volontairement placés à un niveau qu’il est difficile de déranger par une poignée d’individualités. C’est toute la problématique encore une fois imposée aujourd’hui aux libanais. Or, on peut constater qu’une grande partie de la population a pu s’émanciper sur de nombreux sujets depuis les derniers conflits dont la sécurité était la principale préoccupation occultant les autres sujets prioritaires, la population a désormais franchit un nouveau cap dans ses revendications, dans son indignation également et c’est ce qui a permis d’entrevoir les perspectives réalistes de pouvoir entreprendre un changement ambitieux et structurant pour le pays. Malgré cet élan, intégrant toutes les couches de la population allant des ouvriers jusqu’au cadres supérieurs, médecins, avocats, ingénieurs et leurs familles, il n’en demeure que ce mouvement contestataire est devenu un enjeu, voir même une opportunité qu’elle soit politique ou économique. Lentement et inconsciemment les freins à la domination sont devenus des pions disposés sur un échiquier où s’affrontent plusieurs joueurs. Il ne s’agit pas ici de dire qui est impliqué ou non, il s’agit de mettre en évidence que dans les crises similaires un grand nombre de personnes gravitant dans les réseaux de l’exécutif ont également œuvré à bloquer les sorties de crise comme à Naples en Italie et comment elles ont procédé. Oui dans les affaires ou la politique cela n’est pas un problème, mais une opportunité voir même pour certains un jeu d’échecs. Aussi, nous pouvons tenter de dessiner les enjeux de la partie, d’un côté la sauvegarde de l’environnement, la protection sanitaire des habitants, l’autonomie des municipalités, et, de l’autre côté, la garantie d’amasser une fortune considérable et d’écraser les freins historiques à leur domination voir même la possibilité de gagner en ferveur populaire dans une situation totalement chaotique où les divergences se cristallisent dans une guerre de conquête de l’appareil exécutif du pays. Comment se joue cette partie d’échecs? D’un côté nous avons une société civile composée d’un regroupement de 61 ONGs qui se bat avec des méthodes qui ont fait leurs preuves dans le monde universitaire et dans les entreprises, se basant sur la conduite du changement dans un but de transformation sociétale positive d’adoption de nouvelles pratiques environnementales éco-efficientes. Nous avons aussi un mouvement populaire spontané soutenant les ONGs et désireux d’un profond changement au niveau de l’exécutif. Tous les paramètres sont pris en compte par le collectif d’ONGs pour garantir le changement comprenant la communication, l’éducation, la mobilisation de la recherche scientifique, les propositions de plan de transformation pragmatiques et évolutifs, l’analyse des coûts d’exploitations (OPEX) et d’investissement (CAPEX), l’analyse des risques, les diagrammes des causes et effets, les retours sur expériences, la révision et proposition de projets de lois basée sur des études de législations internationales comparées, les analyses SWOT (Forces, Faiblesses, Risques et Opportunités) Du côté des pouvoirs exécutifs, alors que l’heure a sonné des « Règlements de compte à OK Corral » , nous n’avons pas vraiment l’impression que soit géré quoique ce soit ou qu’ils aient anticipé la ferveur populaire. Depuis début 2014 dès le début de la campagne de fermeture de la décharge de Naameh, c’est une fin de non-recevoir ou de vaines promesses de projet de loi des déchets, de projet d’appel d’offres qui n’ont été réalisés qu’au Forceps. Puis un blocage dès la fermeture de la décharge sans aucune réponse valable entraînant une crise qui dure depuis bientôt 4 mois avec une résurgence à tous les niveaux de méthodes employées similaires à celle de Machiavel qui se basaient sur le fait présupposé que les hommes sont faibles par nature. Le but principal étant l’efficacité de la politique du Prince pour qui la fin justifierait les moyens. Conduire les masses, la programmation neurolinguistique au service des exécutifs C’est somme toute un constat très courant de nos jours. Le jeu de l’exécutif consiste à l’utilisation de stratégies de domination et de conflits psychologiques que l’humanité a rencontré à maintes reprises. Aussi pour éveiller les esprits, il est bon de décrire les moyens utilisés de tout temps, vous verrez que vous pourrez identifier leurs applications dans de nombreuses situations. Pour cela nous allons parler de Programmation Neurolinguistique, les commerciaux, les cadres supérieurs savent pour la plupart précisément de quoi il s’agit, mais pour le commun du mortel, c’est une notion bien vague voir inconnue. La PNL est un ensemble coordonné de connaissances et de pratiques dans le domaine de la psychologie fondées sur une démarche pragmatique de modélisation, en ce qui concerne la communication et le changement. Elle a été élaborée par Richard Bandler et John Grinder dans les années 1970, aux États-Unis. Si son objectif visait en premier lieu une utilisation thérapeutique, nous avons pu nous apercevoir très rapidement de son pouvoir permettant de repérer et de changer les représentations mentales sensorielles d’un sujet. Le modèle des niveaux logiques de Robert Dilts offre par la suite une analyse plus globale des problèmes et une organisation coordonnée de toutes les techniques PNL. Une troisième génération de développements correspond aux changements dans des groupes humains. Par la suite cette discipline c’est très largement répandue dans le monde que ce soit dans la politique ou la gouvernance d’entreprise. Manipuler les consciences, conduire des groupements d’individus à approuver ou réprouver un fait, c’est ce que nous subissons quotidiennement depuis notre naissance. Pour casser toute résistance, on va vous parler aussi de théorie du complot qui est un tout autre aspect de la PNL que les puissants savent manier à la perfection. Conduite du changement ou Chaos Contrôlé? Dans le cadre d’une opposition entre deux parties, il est courant de voir utilisé une méthode qui a fait ses preuves, il s’agit de la « Courbe du Deuil ». Nous pouvons intégrer la définition et la compréhension du travail de Deuil en nous référant au nouveau code de PNL et de programmation Neurolinguistique systémique écrit par Robert Dilts & Judith De Lozier. « Le deuil est une forme de profonde douleur émotionnelle qui apparaît habituellement à la mort d’un proche, et également après toute forme de séparation ou de perte. Bien que l’expérience du deuil soit une partie naturelle du processus de guérison, elle peut parfois s’intensifier ou se prolonger inutilement. Par conséquent, la détresse est parfois combinée à de la culpabilité, du remords, de la colère, ou toute autre émotion négative. Dans la Programmation Neurolinguistique, l’échelle de tristesse et de douleur qu’une personne ressent après une telle perte est fortement influencée par sa schématisation interne surtout celle liée à ce, celui ou celle dont on a été séparé. Les personnes vivent des sensations de perte ou de deuil lorsqu’ils ne peuvent pas aisément se réassocier aux sentiments positifs d’être avec l’autre qui n’est plus là ou encore d’une fonction de leur corps, d’une habileté, d’une occupation, de leur emploi qu’ils ne peuvent plus exercer. Très souvent, des personnes auront des souvenirs visuels de l’absent(e), mais ne seront pas capables d’expérimenter les sensations positives associées à ces souvenirs. Au lieu de cela, ils « se désaccordent », se focalisant sur ce qui leur manque à présent, au lieu de ressentir de la gratitude pour ce qu’ils ont eu. » Partant de cette réalité de la faculté psychologique de gestion du deuil des individus, une technique a été mise au point afin de garantir la réussite de stratégie de gouvernance en levant les freins à un projet tout en s’affranchissant d’une conduite du changement et de la transformation qui se voudrait positive et pour l’intérêt sociétal. Démarche de conduite du changement Il est important de resituer ce qu’est la démarche du conduite du changement, ses étapes pour garantir le succès d’un quelconque projet d’industrialisation, de transformation, d’évolution. Si on se positionne du côté d’un responsable d’un projet majeur visant une nation, la démarche initiale de conduite du changement a pour but de définir et étudier les cibles et les impacts du projet via la constitution et l’animation de groupes de travail ayant pour objectifs : – D’anticiper les réactions des différentes cibles concernées par les nouvelles applications, – De mettre en évidence les freins potentiels à l’approbation et leur incidence sur les objectifs des différents projets, – D’identifier, le cas échéant, les mesures complémentaires à prendre face aux points les plus critiques. – Stimuler les conséquences du changement par une valorisation – Informer et former la population cible – Repérer et traiter les modifications à réaliser. Il est nécessaire que des résultats positifs du changement soient observables et que le risque de pertes acceptables se transforment en gains quantifiables et qualitatifs. Les risques d’échecs des changements sont multiples : – Non-Adhésion des principaux acteurs – Non-Compréhension de ce qui est attendu des différentes parties prenantes – Mauvaise formalisation des attendus des différentes parties concernées – Manque d’information sur les modalités de réalisation du projet – Ne pas suffisamment tenir compte de l’inertie structurelle – Ne pas voir les problèmes qui se posent et les résoudre Aussi afin de mener à bien des projets d’améliorations il est d’usage de déterminer une démarche pour la réussite d’un projet qui se doit d’être structuré et cadré pour l’appropriation de tous. La démarche doit prendre en compte : – Une phase de diagnostic et d’évaluation du niveau des risques liés à l’appropriation de l’application et des principes qu’elle sous-tend. (Dans le cadre d’une gestion des déchets, on évaluera les impacts environnementaux, sociétaux et financiers) – L’identification (On identifiera les forces, faiblesses, risques et opportunités du projet autrement appelée analyse SWOT ) – Une phase de leviers (déploiement des leviers de communications, de formation et d’accompagnement) – Une phase de pilotage du changement. (Qui doit répondre à des objectifs SMART Spécifique Mesurable Acceptable Réaliste Temporel) – Un suivi les mesures de l’adhésion, la transformation et l’évolution. Casser les freins, épuiser la résistance, programmer la déprime populaire et contraindre le peuple à résigner. Or en cas de non-adhésion de certains acteurs, force est de constater que les parties prenantes et supporters des projets (politiques, hommes d’affaires, chefs de projets, dirigeants) s’emploient souvent à casser les freins, à prendre ou appliquer leur pouvoir décisionnel que ce soit : – directement par des prises de décisions fermes estimant que les obstacles ne constitueront aucune menace, – ou indirectement pour contourner l’attaque frontale. Ce qui serait contraire à une conduite du changement qui se veut idéalement un processus collectif positif visant à produire des évolutions. La contrainte psychologique du Cycle de Deuil est alors un outil qui permet de venir à bout de la majeur partie des freins les plus récalcitrants. Cela nécessite l’emploi d’une force de persuasion ou d’une autorité importante envers de la population cible freinant le projet en les verrouillant dans une descente programmée en « état dépressif » puis en « état de résignation et d’abandon » pour enfin arriver au stade d’acceptation de n’importe quelle solution qui permettra le soulagement et la projection en avant. Comment éviter de vivre ce cycle du Deuil? On peut éviter la résignation soit en refusant dès le début l’affrontement, soit en étant capable d’identifier la méthode que l’ont vous applique pour vous faire perdre le combat. C’est une des étapes provoquée et voulu par de nombreux dirigeants politiques ou d’entreprises. Il est important d’expliquer cette phase à un grand auditoire, qu’il comprenne quelles sont les différentes phases que nous devons prendre en compte et anticiper dans la gestion de conflit (Voir Gestion des conflits). Il est important également de les décrire pour désamorcer la récupération, le dénigrement, la manipulation des politiques s’opposant au changement. Dans tout conflit, tout changement, transformation de votre vie quotidienne auxquels vous êtes amenés à faire face au dépend de votre volonté personnelle ou collective, vous pouvez constater que ce n’est pas forcément la raison du juste qui l’emporte, ce sera résolument trop souvent et en majeure partie les intérêts de ceux qui savent manipuler les procédures, les lois, les réseaux et la psychologie qui prendront le dessus. Les différentes étapes sont :
- Le Choc, la sidération…………………… « Je te quitte, c’est fini, vous êtes viré ». 2. Le Déni, la négation…………………….. « Ce n’est pas vrai, pas possible…. ». 3. La Colère……………………………………. « C’est de leurs fautes, ils n’ont jamais rien fait pour moi ». 4. La Peur 5. La Tristesse………………………………… « Ce n’est pas juste, pourquoi elle m’a fait ça à moi, qu’est ce que je vais devenir » ? 6. La Résignation……………………………. « C’est la vie, Comme Dieu veut ». 7. L’Acceptation……………………………… « J’y pense encore parfois, mais je m’en sors ». 8. Le Pardon 9. La quête de sens & de renouveau 10. La Sérénité et la Croissance
Cela nécessite néanmoins en règle générale du temps et des moyens pour avoir la capacité de tenir la cible en phase de deuil et surtout une position dominante pour en garantir la réussite. L’emploi des courbes de Deuil doivent également être pleinement finalisée sans quoi cela favorisera un effet complémentaire de nostalgie « C’était mieux avant » et empêche ainsi la mobilisation de tous pour accomplir la solution proposée. Cette méthode est issue des travaux d’ Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre et psychologue suisse classée en 1999 par «Time magazine» parmi les cent plus importants penseurs du XXe siècle. Jacques-Antoine Malarewicz un expert de l’approche systémique concède un emploi abusif et contre-productif dans de nombreux cas ayant pour conséquence de voir régulièrement de nouveaux cycles se mettre en place pour palier aux impacts des autres. Selon les personnes et le contexte, ces étapes sont vécues de manière plus ou moins longues, et avec une intensité variable. Au Liban, cela ne fait que se répéter inlassablement ce qui provoque l’écœurement de la population et en conséquence un état de ras-le-bol total qui peut déclencher des phases d’insécurité et de division qui ne sont pas à souhaiter. Or cette fragilité dans l’affect de nombre d’habitants est une bénédiction pour ceux qui vont orchestrer le jeu. Bien évidemment si on se met du côté des personnes de pouvoir, on va regarder la conduite du changement sous un autre prisme et utiliser à bon escient toutes les armes dont on dispose contre notre adversaire. Tout comme les échecs, il faut savoir être patient et savoir analyser finement le jeu de l’autre. Exemple de mise en situation Nous allons maintenant vous mettre cela en situation et vous expliquer un scénario très commun qui consiste à casser une résistance face à un système économique dangereux pour l’environnement et détenu par des exécutifs peu scrupuleux. C’est l’histoire d’un ardent protecteur de la nature qui consacra de nombreuses années de sa vie pour faire adopter des pratiques environnementales par ailleurs déployés dans d’autres pays. Si on se met du côté des dominants, il n’est pas bien difficile en soit de se battre contre des hommes de bonne Foi, des associations non-caritatives qui œuvrent depuis des décennies pour le bien de tous et qui ne maîtrisent pas forcément les codes de la stratégie de domination. Leurs actions ne se font habituellement pas au niveau décisionnel, mais plus terre à terre pour répondre à des urgences avec le peu de moyens dont ils disposent. Quand une tête sort du lot de la contestation, une personne ayant réussi à regrouper un grand nombre de groupes de pensées ayant les mêmes convictions favorisant l’intérêt commun à tout un peuple, cela devient une pièce maitresse du jeu qu’il va falloir essayer de l’amener à chuter d’elle même. (voir gestion des conflits – Aïkido Verbal). Cette pièce ne peut être vaincue avec un simple pion aux échecs, elle a une certaine valeur pour la population. Il donc est important de bien la cerner pour la faire chuter dans un piège duquel elle ne pourra pas ressortir faisant ainsi perdre tous ceux qui l’entourent. A ce jeu, il y a une personne qui est devenue un emblème de la cause environnementale, les médias vont lui consacrer un temps d’antenne très important pour le mettre sur un piédestal. Il deviendra même l’espoir d’un très grand nombre de personnes farouchement opposés aux dominants et voulant mettre fin à leur règne une bonne fois pour toute. Or, c’est là qu’intervient la courbe du Deuil pour faire chuter le mouvement de contestation et amener à changer d’avis pour accepter toute autre solution leur permettant de se libérer de la situation dans lequel ils ont été plongés. On flattera et on compatira abondamment avec cet emblème, on va l’encenser lui permettant d’avoir un plus grand nombre de partisans. C’est important de pouvoir faire gagner en ferveur un opposant tout en sachant à l’avance comment on pourra le faire perdre l’estime de tous. Plus haut il sera, plus bas il tombera. En parallèle on s’apercevra des nombreux blocages successifs dans le processus de gestion de crise et l’absence de prise en comptes réelles et sérieuses de la stratégie déterminé dans ce qui était censé constitué un groupe de travail de sortie de crise (Elément de communication pour calmer la population). On voit bien qu’au final ce qui résulta de ce groupe de travail n’était que de vaines promesses pour calmer la population et lui faisant presque croire à la soudaine bienfaisance de ces leaders qui auraient eu un sursaut d’humanité et d’honnêteté. Ceci n’est qu’une orchestration à leur tour des mouvements populaires reprenant les termes du protecteur de l’environnement. (Voir gestion des conflits- Rééquilibrage des forces – Aïkido verbal) En coulisse, il faut maintenant descendre la contestation, on va faire surgir la crainte de la récupération pour déstabiliser le pays, mais cela ne fonctionnera pas. donc il faut s’atteler à faire un barrage au leader de la contestation, l’empêcher de faire ses preuves chez lui, le discréditer à tout va et en faire même un responsable du blocage. On constatera chez lui ce leader n’a pas pu mettre en œuvre ce qu’il a pu contribuer à prouver dans d’autres villes qui elles ont réussi à transformer leur problème en solution vertueuse. Ce leader environnemental trouvera en face de lui une opposition farouche dans sa ville, une opposition utilisant toute la dialectique de la programmation neurolinguistique le faisant passer tour à tour pour un irresponsable, un idéaliste amateur, un pollueur, un profiteur qui serait très grassement payé, et, enfin, on le jetterait en pâture aux lions en invoquant qu’il ne serait pas un homme honnête et qu’il aurait lui même était en prison, qu’il aurait lui même fait des infractions contre une cause qu’il défend depuis des décennies. Il est vrai que les habitants ne pourront que ce sentir trahis… Et au fond, qui pourrait leur en vouloir que de lâcher prise et ayant perdu tout espoir se tourner vers ces dominants détenant les clefs pour leur donner une solution qui n’en est pas une, qui est juste un moyen pour s’enrichir tout en continuant de dominer et d’écraser. Voilà un parfait exemple de la conduite du deuil et il est intéressant de se pencher sur ceux qui ont utilisés ces méthodes, comment ils ont orchestré un choix délibérément restreint tout en utilisant un emblème de la contestation. Vous seriez surpris de voir qui se cache derrière les personnes qui l’accablent, qui le spolient, qui veulent le détruire. Des personnes dominantes, mais aussi bien d’autres souvent mielleuses, de peu de courage, que l’on achète facilement. Vous aurez bien évidemment aussi: – ceux-là même qui ne veulent pas voir le mouvement civil gagner sa cause, – ceux-là même qui ne veulent pas que les municipalités puissent gagner de l’argent et se développer répondant à bien des attentes sociétales au lieu d’en perdre, – ceux-là même qui veulent tirer profit eux de cette situation pour prendre la main sur un territoire naturel, faire une décharge et mettre en avant une association « vitrine de la bienfaisance » proche du pouvoir local qui s’est tenue de tout temps éloignée de la contestation et qui a savamment utilisé les jeux d’influences pour rentrer dans les bonnes grâce des dominants, voir même s’affichant en même temps concurrent du projet de changement en publiant un guide qui ressemble en tout point à celui du leader environnemental. (Voir Gestion des conflits – Transférer les forces ) En conclusion: Tout comme à Naples où le conflit a perduré pendant près de 14 ans, la crise des déchets au Liban est une succession de courbes du deuil protégeant des oligopoles. Il faudra casser les paradigmes de la gestion de conflit pour réussir à sortir d’une crise impliquant des intérêts financiers colossaux dont il est peu probable à première vue de voir une sortie victorieuse pour l’intérêt de tous. Casser les codes, les standards de domination et de programmation neurolinguistique, c’est réalisable et ce sera de la volonté du peuple que cela s’accomplira. Il n’en tient qu’à la population de ne pas se laisser endormir, ne pas s’effondrer, ne pas se diviser, ne lâcher prise dans un bras de fer déloyal, de ne surtout pas succomber à la violence qui sera un prétexte pour casser la révolte de manière encore plus brutale mais de rester déterminé, intransigeant et fort face à de redoutables adverses aussi puissants soient-ils en montrant l’exemple et en réalisant des actions collectives populaires pour limiter les impacts dus au blocage de situation par les dominants. Si le peuple veut retrouver son autonomie, veut pouvoir s’émanciper et se projeter en avant pour envisager un développement et la possibilité de rester dans un pays qui Jadis fut qualifiée de Suisse de l’Orient, c’est en se refusant de transiger et en soutenant ceux qui œuvrent pour leur bien depuis des décennies, ceux qui ont toujours été là pour leur peuple, proche du peuple, à l’union et non pas à l’œuvre de la division et de la domination. Ce sera également en appelant les instances étrangères d’intervenir vis à vis d’un gouvernement qui ne respectent pas les conventions internationale que le Liban s’est engagé de suivre. C’est typiquement ce qui s’est passé avec l’Italie qui a été lourdement condamné par l’Union Européenne permettant une sortie de crise ayant eu de lourdes conséquences sanitaires, humaines et environnementales.
Quelques références sur les méthodes des exécutifs:
LA POLITIQUE DES MOTS – Mediapart – René Fiori 24/8/2015 http://blogs.mediapart.fr/blog/rene-fiori/240815/la-politique-des-mots
Stage France Telecom: « Courbe du Dueil » et casse du salarié – Nouvel Obs http://rue89.nouvelobs.com/2010/10/01/stage-france-telecom-courbe-du-deuil-et-casse-du-salarie-169002
Pratiques de la conduite du Changement – Comment passer du Discours à l’action David Autissier – Jean -Michel Moutot – Patricia Mitre – Dunod 2003 http://www.mpu.usj.edu.lb/ressources/culture_qualite/pratiques_conduite_de_changement.pdf
Manager c’est gérer le changement :la courbe de deuil – Les Echos http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-120283-manager-cest-gerer-le-changement-la-courbe-de-deuil-1076415.php
Extrait du « Bulletin International des Sciences Sociales » – Le Rôle de l’exécutif dans l’Etat Moderne – UNESCO – 1958 – pages 191-192
« Or, dans les sociétés politiques contemporaines, tout se passe comme si l’exécutif avait mission de définir les critères de l’intérêt général et d’en obtenir l’application. Il ne serait pas absurde d’entreprendre une classification des régimes fondée, soit sur les sources dont s’inspire l’exécutif pour la fixation de ces critères (utilisation autoritaire d’un système de normes préétablies ou effort pour interpréter les désirs d u corps social), soit sur les techniques mises en œuvre pour en obtenir l’adoption (en particulier, place attribuée aux méthodes d’éducation et de persuasion, dont le sens est d’ailleurs fondamentalement différent selon les systèmes). Sur le terrain de la discussion philosophique, d’aucuns estiment que le parti politique devrait jouer un rôle éminent dans le processus d’élucidation du concept vague et fuyant d’intérêt public; mais l’observation positive conduit à énoncer que les luttes électorales rendent difficile l’accomplissement de cette tâche et que très souvent le parti ne s’en soucie guère. Ainsi s’aggrave la responsabilité propre de l’exécutif en la matière. Sa mission est complexe, spécialement dans les sociétés divisées sur le sens de leur devenir. L’intérêt général risque d’y être considéré comme e une arme au profit des catégories sociales durablement ou provisoirement dominantes. Les obstacles qui naissent de semblables attitudes, loin de se manifester à l’encontre de la seule branche exécutive, atteignent le fonctionnement de la machine étatique tout entière. O n ne peut d’ailleurs passer sous silence que, même en l’absence de telles entraves, l’exécutif est loin d’adopter sur ce plan un comportement caractérisé par la fermeté et la continuité. ……….. Plus que d’un choix conscient, l’extension des fonctions de l’État résulte de l’évolution générale de la vie sociale, qui revêt, dans l’ensemble, un caractère irrésistible. D’o ù l’intérêt des efforts accomplis pour faire de l’exécutif un outil adapté à sa mission. » http://unesdoc.unesco.org/images/0002/000247/024714fo.pdf
La vérité sur la crise des déchets de Naples – Raphael Pepe – 8 mai 2011 « La crise des déchets à Naples et dans la région Campanie est un problème qui existe depuis 16 ans désormais. Il faut remonter à 1994 pour en connaître les racines. Jusqu’en 1994, de nombreux industriels italiens organisaient un trafic de déchets toxiques en Somalie, ex-colonie italienne. Pour les grandes industries, le traitement de ce type de déchets est très couteux, et pendant des années, une grande partie de ces déchets étaient déversée dans la corne d’Afrique, avec la complicité des douanes, de l’armée italienne, et d’autres institutions somaliennes et italiennes. Tout cela a été dénoncé par Ilaria Alpi, journaliste italienne de la chaine RAI 3. Non seulement, elle a su dénoncer de manière précise ces trafics, mais beaucoup de choses portent à penser qu’elle détenait des preuves concrètes qui auraient pu démanteler tout le réseau. De nombreux hommes politiques italiens, de nombreux entrepreneurs, mais aussi des membres haut gradés de l’armée étaient impliqués. Le 20 mars 1994, elle était assassinée à Mogadiscio, capitale somalienne, avec son caméraman. Le matériel qu’elle avait à disposition n’a jamais été retrouvé.
Quel est le rapport entre cette histoire et le problème napolitain? Suite à l’homicide l’Ilaria Alpi, le trafic de déchets n’a plus été possible dans l’ex-colonie italienne, et c’est la Camorra, mafia napolitaine, qui a trouvé la solution. Dés 1995, c’est dans la région Campanie qu’ont commencés à être déversés les déchets toxiques des industries du nord du pays. Dans de nombreuses décharges publiques, des tonnes de déchets toxiques ont été déversés ces 15 dernières années, et c’est un vrai désastre écologique que connait la région Campanie; et non pas une simple crise des poubelles. La camorra, avec la complicité de grands industriels et de nombreux hommes politique de droite comme de gauche a mis les mains sur les décharges publiques et créé de nombreuses décharges abusives. La nouvelle décharge publique construite à Naples dans le quartier Chiaiano en 2008, sur décision directe du gouvernement Berlusconi a été fermée il y a quelques mois parce que des enquêtes ont démontré qu’elle était aux mains de la Camorra.
Tout cela n’est cependant qu’un aspect du problème. Il faut ajouter le fait que dans la ville de Naples, la société de gestion de la récolte des déchets est une société privée, tout comme les sociétés qui gèrent le traitement des déchets dans la région. Même si le service est de piètre qualité, la région de Naples est celle où les impôts pour le traitement des déchets sont les plus élevés d’Italie; et le traitement des déchets est un business très fort dans un département qui compte 3 millions d’habitants sur un périmètre assez restreint. La production de déchet est très forte par rapport au périmètre et pour les entreprises qui travaillent dans ce secteur, les poubelles valent de l’or. Alors nous avons des administrations locales qui continuent à verser de l’argent public à ces sociétés privées et qui refusent de mettre en place un système de tri séléctif à Naples et dans les alentours. L’Italie paye chaque année des amendes salées à la commission européenne parce que trop de villes ne font pas le tri sélectif. Alors le raisonnement est simple: si ceux qui nous gouvernent, au niveau local et national choisissent de dépenser de l’argent public pour payer un service qui laisse à désirer et pour payer les amendes à la commission européenne, c’est parce qu’il y a de nombreux intérêts et que la corruption est surement forte. Les acteurs de cette histoire sont: la camorra, les industriels du nord, les sociétés privées qui gèrent le traitement des déchets, et surtout les grands groupes de constructions qui ces dernières années ont construit de nombreuses décharges publiques et de nombreux incinérateurs.
Depuis des années, de nombreux mouvements, de nombreux comités citoyens mènent une dure bataille contre les institutions locales et nationales, demandant simplement l’organisation d’un système de tri sélectif des déchets, et refusant la construction continue de nouvelles décharges et de nouveaux incinérateurs. A Naples, le comité de Chiaiano mène cette bataille depuis 4 ans. Au quartier Scampia (connu comme quartier de la Camorra, grâce ou à cause du roman et du film Gomorra), ces derniers mois un nouveau comité s’est formé après la décision de la mairie d’y faire une nouvelle décharge. A Quarto, a Terzigno, à Acerra, de nombreux autres comités luttent depuis des années pour les mêmes raisons. Alors entendre parler de l’incivilité des napolitains qui seraient responsables de ces crises des déchets, mais qui font au contraire preuve de citoyenneté, c’est absolument « déconcertant.
http://italia-france-news.blogspot.com/2011/05/la-verite-sur-la-crise-des-dechet-de.html