Le spectre des maladies menace les citoyens de la ville de Beyrouth. Ces maladies résultent de l’amassement des ordures qui cause la pollution de l’environnement. Ce danger menace davantage l’environnement et la santé des citoyens avec la chute des pluies, malgré toutes les mesures préventives prises à ce niveau. Des experts et des spécialistes ont confirmé que si cette crise est traitée d’une façon radicale et globale, elle aura un impact positif sur tout le monde. Le médecin de famille, Farid Feghali a, dans ce contexte, affirmé que l’accumulation des ordures cause la pollution de l’eau des puits résultant de la chute des pluies et l’infiltration des matières polluées dans les eaux souterraines. Il a ajouté que l’amassement des ordures causerait la pollution de l’air et la reproduction des insectes, des moustiques et des rongeurs, ce qui rend la transmission des maladies plus facile, d’une façon directe ou indirecte. Dr. Feghali a, de même, mis en garde contre la propagation du choléra, de la typhoïde, de l’aldesagntrella, des maladies cutanées, thoraciques et cancéreuses, notamment chez les enfants, les personnes âgées, les femmes enceintes et les personnes ayant un déficit immunitaire; exhortant à utiliser les masques pour éviter de sentir les odeurs désagréables et à laver les mains d’une façon continuelle. Ce fait a obligé certains Libanais à changer leur résidence, telle que la sociologue Katia Habr Yazbeck. Mme. Yazbeck a exprimé son regret quant à la mauvaise gestion des affaires du pays. « Les Libanais se sont habitués à la pollution mais le problème réside dans le tri des déchets et le fait de convertir les déchets organiques en compost, alors qu’il n’existe pas de moyen pour se débarrasser des autres genres de déchets », a-t-elle indiqué. Elle a, dans le même contexte, affirmé que le recyclage est une politique de développement qui contribue à la renaissance des communautés, soulignant l’importance de mettre en oeuvre cette politique sur tout le territoire libanais. Le président du mouvement libanais environnemental, Paul Abi Rached a, à son tour, mis l’accent sur le rôle du citoyen dans le tri des déchets ainsi que sur le rôle des municipalités dans le collecte des déchets et le rôle du ministère de l’Intérieur dans la désignation des lieux pour le traitement de ces déchets. Il a, de même, cité les moyens de traiter les déchets, soulignant que 50% sont le reste des aliments et peuvent être convertis en compost, alors que 30% des déchets sont des objets en verre, en métal et en plastique et peuvent être recyclés. Toutefois, 10% des déchets peuvent être utilisés dans la production de l’énergie, 5% nécessitent un traitement spécial et 5% sont utilisés dans la réhabilitation des carrières. Le professeur de l’hydrologie à l’université libanaise, Nafez Harb, a affirmé que la crise des déchets doit être résolue par le tri, le recyclage, le compostage et l’incinération. « La partie restante des déchets que le Liban ne peut pas traiter, notamment les déchets des hôpitaux et la radiation, seront transportés aux pays où ils seront traités », a-t-il dit. Il a, enfin, appelé le Liban à assister à la conférence mondiale sur les changements climatiques tenue à Paris et à prendre en considération le message du pape François à propos de l’environnement et qu’il a adressé depuis quelques semaines au monde entier.